La Coordination intersyndicale menace de paralyser les établissements scolaires, encore une fois, pendant quatre jours pour la satisfaction de ses revendications. Celles-ci se résument à l’augmentation des salaires pour toutes les catégories de travailleurs, la promulgation du statut particulier des travailleurs de l’éducation et la retraite à 100 %, etc. Une grève nationale à partir de la mi-avril 2006, suivie d’un rassemblement national des syndicalistes, durant la grève, au siège du ministère de l’Education nationale et une “campagne nationale et internationale pour les libertés syndicales et contre la répression durant le mois de mars 2006”, sont proposés à débat, selon un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction. La Coordination intersyndicale réaffirme son attachement au “dialogue effectif” et appelle tous les syndicats au niveau national “à exprimer leur solidarité aux travailleurs de l’éducation et exhorte les syndicats de tous les secteurs à s’organiser pour fédérer les luttes syndicales”.La Coordination intersyndicale de l’éducation nationale “dénonce vigoureusement le blocage systématique du dialogue social avec les représentants légitimes des travailleurs de l’éducation nationale et les multiples formes de pression et de répression des pouvoirs publics et de la tutelle à l’encontre des représentants élus et des organisations membres de la coordination intersyndicale qui ont toujours privilégié le dialogue et la concertation”, ajoute le communiqué. L’intersyndicale rejette également « les arguments des pouvoirs publics qui refusent toute augmentation de salaire au nom des équilibres macro-économiques et de la productivité du travail faisant payer la facture, encore une fois, au salariés en faisant le silence sur l’évasion fiscale, sur la nécessité d’une meilleurs répartition des richesses nationales et une meilleure politique salariale qui valorise le travail ». Par ailleurs, les syndicalistes disent opter pour “une confrontation intellectuelle des idées” et avancent qu’ils “sont convaincus que si M. Benbouzid s’obstine à ignorer la coordination, les problèmes vont se multiplier et la situation tournera au pourrissement.” « Les enseignants vivent dans la misère la plus totale. Ils ne peuvent même pas subvenir au besoin de leur famille, leurs salaires n’ayant pas été augmentés depuis 1997, alors que leur pouvoir d’achat n’a cessé de se dégrader », précisera la Coordination intersyndicale.
B. Nawel