Diabétiques cherchent bandelettes

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Les malades chroniques se plaignent à tour de rôle de ne pas trouver les traitements que leur prescrivent leurs médecins. Le cas des diabétiques est plus que jamais d’actualité. Depuis plusieurs mois en effet, ils font face à une perturbation du marché des bandelettes, alors que le problème du «glucophage», en manque pendant un moment, semble résolu. «Je ne trouve plus de consommables compatibles avec mon glucomètre. J’ai dû en emprunter quelques unes à un ami», nous confie un septuagénaire. Désemparé, il fait part de son angoisse aux vendeuses de l’officine, qui lui montrent les différentes marques dont elles disposent. Mais aucune ne convient aux trois appareils qu’il trimballe dans son sac. Il ne peut en acquérir un quatrième, car les marques de bandelettes proposées ne sont pas accompagnées d’appareils adéquats. «De toute façon, les vieux n’aiment pas changer de glucomètre. Ils préfèrent celui auquel ils sont habitués et qu’ils manipulent facilement», note une pharmacienne. Le client, inquiet, se confie à la vendeuse. Il sait qu’il doit mesurer sa glycémie quotidiennement pour adapter son traitement. Faute de bandelettes, il ne saura pas quelle attitude adopter. Utilisant son téléphone personnel, elle appelle une collègue à l’autre bout de la ville, qui consent à «dépanner avec une boîte» son client. Dans les pharmacies d’Aïn El-Hammam, les bandelettes utilisées couramment avec les glucomètres les plus connus, ont disparu. De nouveaux appareils ont été distribués récemment, mais au compte-goutte, alors que leurs bandelettes garnissent les étagères. «De toute façon, même s’ils étaient disponibles, les malades ne sont pas prêts à en changer, préférant les anciens qu’ils utilisent facilement», nous signale une vendeuse d’une pharmacie de la ville.

A. O. T.

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