La police veut remettre de l’ordre

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La sûreté de commune d’El-Esnam, située à 13 Km au Sud-est du chef-lieu de la wilaya, semble décidée à mettre de l’ordre, et ce, avec le lancement d’une vaste opération d’éradication ciblant les sites du marché informel. Ainsi, les forces de l’ordre ont commencé à chasser les marchands fraudeurs ambulants, qui occupent les accotements des routes et une partie de la chaussée de la RN5 transitant par ladite commune. À signaler que sur la RN5, de nombreux vendeurs installent leurs étals de légumes, principalement de la pomme de terre qu’ils cèdent à 20 DA le kg en moyenne. Il faut dire que les prix affichés attirent beaucoup de personnes. En effet, le tubercule est cédé à moitié prix. Au niveau des marchés de la ville, la pomme de terre se négocie aux alentours de 40 da en moyenne, alors qu’elle est cédée à seulement 20 da sur les marchés informels. Néanmoins, ces marchands ne laissent que très peu d’espace aux automobilistes, et leurs activités engendrent souvent des bouchons infernaux et des difficultés de circulation. D’autres vendeurs s’installent à l’entrée principale du petit marché communal, à proximité de l’espace vert, et proposent des pastèques, melons, pêches, et parfois des œufs qu’ils cèdent à 350 da le plateau. D’après les services de la police, ces vendeurs ambulants ne disposent pas d’autorisations pour exercer, et leur activité est illégale. Pis encore, ils sont à l’origine des bouchons qui affectent la circulation sur la RN5, au niveau d’El-Esnam. Ceci dit, pour certains vendeurs, leur activité, même si elle est illégale, reste leur seul et unique moyen de subsistance. Ces intervenants se disent «révoltés» de l’inexistence d’un vrai marché couvert dans la commune, où ils pourront exercer leur commerce en conformité avec la loi. Il importe de préciser que le seul marché existant à El-Esnam est dans un état de dégradation avancée. «Nous sommes forcés de recourir à cette sorte de vente bien qu’elle soit informelle, car c’est notre seul moyen de garantir notre pitance quotidienne et de subvenir à nos besoins», nous a confié Farid, un jeune vendeur au chômage depuis dix ans. Pour rappel, les marchands fraudeurs qui occupaient régulièrement la RN5, à la sortie Est de Bouira, ont réinvesti les accotements et une bonne partie de la chaussée depuis peu, sachant que les services de la gendarmerie les ont chassés depuis juin dernier.

A. Cheboub

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