Des vacances scolaires sans attrait

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On est en pleines vacances scolaires de printemps, deux semaines de repos pour les élèves des différents cycles de l’enseignement après un trimestre de dur labeur.

Cependant, cette petite trêve ne sera pas différente des autres pour la plupart des élèves, pour la simple raison est que les moyens et autres espaces de loisirs manquent cruellement. Dans la région de la vallée du Sahel, pour exemple, qui englobe les communes de M’Chedallah, Ath Mansour, El Adjiba, Chorfa et Ahnif, les élèves n’ont pas vraiment d’espaces de loisirs où ils pourraient combler le vide.

Même si la durée de ces vacances est courte, soit 15 jours, il n’en demeure pas moins qu’au fil des jours, les élèves s’ennuient en raison du manque d’espaces adéquats pour meubler les heures creuses de la journée. Ainsi donc, dans cette région charnière de l’Est de Bouira, les élèves passent les vacances comme ils peuvent avec les moyens du bord.

Si dans les chefs-lieux communaux les choses sont moins compliquées avec l’existence de quelques stades de proximité et de structures culturelles, comme il est le cas pour la ville de M’Chedallah, les élèves habitant les villages déshérités comme ceux de Tamellaht, Ath Mansour et bien d’autres s’ennuient énormément faute de lieux de distraction comme les aires de jeux, les terrains de proximité, les centres culturels… «Je passe la plupart de mes journées à jouer dans la rue avec mes amis.

Des fois, on improvise des parties de foot dans notre quartier dans un terrain vague. Nous ne somme vraiment pas gâtés, car nous ne disposons pas de terrains de football», se désole un collégien de Taourirt, chef-lieu municipal d’Ath Mansour. Et c’est le même topo dans toutes les autres bourgades situées dans la vallée du Sahel, où chacun tente de rendre plus ou moins agréables ses vacances.

Généralement, les élèves s’adonnent à des parties de football dans leurs quartiers ou villages, font des parties de chasse des quelques grives encore présents dans la région ou se déplacent carrément dans les villes voisines, histoire d’oublier un peu la pesante atmosphère de la campagne où le temps «peine» à s’écouler. Néanmoins, il y a certains élèves qui n’ont pas la chance de savourer leurs vacances scolaires étant donné qu’ils se trouvent «réquisitionnés» par leurs familles dans différents tâches domestiques, où ils donnent un coup de main dans l’auto-construction ou dans les tâches champêtres par exemple.

Y. S.

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