Le village Ath Wihdane offre de loin une magnifique vue, avec son style architectural conjuguant anciennes et nouvelles habitations. Ce village juché sur un haut plateau, est situé à 5 km du chef-lieu communal de Boudjellil. C’est un village paisible, où le quotidien d’un millier d’habitants est fait des hauts et des bas. Son imposante mosquée, que l’on peut apercevoir de loin, surplombe toutes les modestes maisons et les quelques villas essaimées çà et là. Ath Wihdane est un village qui n’a rien à envier aux autres dans cette municipalité déshéritée. Pour y accéder, inutile d’attendre un quelconque fourgon ou minibus, car il n’est pas desservi par les transporteurs. Il faudrait être véhiculé, ou faire carrément de l’auto-stop pour y aller. L’absence de transport de voyageurs est un grand problème pour les habitants de ce village, qui doivent posséder des voitures pour leurs déplacements. Ce patelin accueille le visiteur avec ses ruelles étroites et ses habitations majoritairement traditionnelles, qui se multiplient à mesure que l’on s’avance vers le centre de ce village. Néanmoins, l’extension urbaine se fait, désormais, extramuros, avec des nouvelles habitations construites, pour la plupart, dans le cadre de l’aide à l’habitat rural. L’eau, ici, ne coule pas chaque jour des robinets. C’est un problème lancinant. Les habitants doivent «s’armer» de citernes pour faire face à la pénurie de l’eau potable, qui coule dans les robinets 1 jour sur trois tout au mieux. «Des fois, il n’y a pas une goutte d’eau durant des semaines!», s’exclame un habitant. Les jeunes d’Ath Wihdane, ne sont pas logés à la bonne enseigne, puisque les infrastructures sportives et culturelles brillent par leur absence. Pas un cybercafé dans les parages. Il faudrait relier Boudjellil ou Tazmalt pour avoir accès a Internet. Comme jadis, les habitants continuent à travailler la terre, surtout la cueillette des olives, qui constitue une source de revenu pour tous les Wihdanis.
S. Y.