Les déchets ménagers enlaidissent l’environnement

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«Mais où déposer ses détritus ?». Telle est l'interrogation des ménages à Maâtkas.

En effet, depuis la fermeture de la décharge communale d’Ighil Oumenchar, à Souk El Tenine par les villageois de Tighilt Mohamed, depuis déjà quelques années, les ménages de toute la circonscription de Maâtkas, qui comprend, pour rappel, deux communes, ne savent plus à quel saint se vouer pour trouver un endroit approprié en vue de se débarrasser de leurs ordures ménagères, du moins pour ceux qui ne sont pas couvert par le ramassage public. Les services municipaux se chargent, en effet, de la collecte des déchets au niveau de quelques villages seulement. C’est le cas pour le service voirie de la commune de Maâtkas qui se limite de collecter les déchets uniquement au niveau du chef-lieu et de quelques villages. Un ramassage, faut-il le souligner au demeurant, loin d’être quotidien. « Le manque flagrant de moyens matériels et humains reste la raison principale de cette impuissance de la municipalité à couvrir toute la collectivité», dira un employé de la mairie. Ce dernier précise que les deux communes de Souk El Tenine et de Maâtkas déversent leurs détritus dans les décharges et les CET des localités voisines. Pourtant, un projet de décharge intercommunale devrait être réalisé depuis plusieurs années déjà. Mais il n’a jamais pu être concrétisé en raison d’absence d’assiette foncière susceptible de le contenir. La réalisation d’un CET, quant à lui, bute sur l’opposition des populations qui craignent des retombées néfastes sur l’environnement et sur leur santé. Ceci, en dépit des assurances de spécialistes qui affirment que «les centres d’enfouissement technique répondent à toutes les normes environnementales et que toutes ces craintes de pollution exprimées par les villageois sont infondées». En tout cas, à Maâtkas, d’aucuns regrettent tous les paysages de désolation visibles dans les champs, routes et même dans les districts et villages. Des détritus en tous genres et de toutes sortes sont jetés à même le sol, sur les abords des chemins et un peu partout dans les quatre coins de la commune. Il est évident que la municipalité, avec le peu de moyens dont elle dispose, ne pourrait faire face à cette «déferlante» de déchets ménagers de plus de 35 000 habitants. L’environnement est tellement terni et, pour l’heure, tout le monde condamne, mais tout le monde est aussi impuissant. En attendant, l’on se débrouille cahin-caha pour gérer temporairement ces indésirables déchets. C’est dire qu’en attendant la prise en charge par les pouvoirs publics de la gestion des ordures ménagères, les citoyens se rabattent tout bonnement et malheureusement sur le «système D».

C. A.

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