Le réseau routier desservant les villages et hameaux de la commune d’Ighram est dans un état de dégradation avancé. A tel enseigne, nous explique-t-on, que se déplacer d’une localité à une autre, ou rallier la chef lieu de la commune, relève pour les villageois, de la croix et la bannière. «À titre d’exemple, la route faisant jonction entre le chef-lieu communal et les villages Taslent et Ath Sellam, avec bretelle sur Iamouren, est très dégradée. Depuis l’année 2011, nous n’avons eu de cesse de solliciter l’inscription de sa prise en charge sur les programmes sectoriels, en vain. À ce jour, seule le volet relatif à l’étude a été finalisé», relève le P/APC. Le premier magistrat de la commune cite également le chemin reliant les villages Taslent et Ighil Nacer. «Cette route nécessite une urgente réhabilitation, car elle est à l’état de piste», souligne-t-il. Cet axe routier a bénéficié de la pose d’une couche de base, indique-t-il, mais son revêtement, de même que l’aménagement d’un dalot, se font attendre. Autre voie dégradée : le chemin intercommunal reliant le village Tazaghart (Ighram) et le village Ath Hiani, relevant de la commune limitrophe de Chellata. «C’est un chemin parcourant une zone à topographie accidentée. Son parcours est jonché de nid-de poules», atteste l’édile communal qui plaide pour sa réhabilitation. Même le CW 07, traversant le territoire de la circonscription de part en part, donne du fil à retordre aux automobilistes qui l’empruntent, tant il est aussi dégradé. «Ce chemin de wilaya a subi plusieurs affaissements, qui attendent réparation depuis de longues années. Force est de constater que cette route est très dégradée. Il y a un manque flagrant d’entretien, notamment le curage des avaloires», atteste le maire. Bien des témoignages de villageois corroborent les propos du responsable de l’APC, en exprimant le ras-le-bol de voir perdurer cette situation : «gagner le chef lieu communal ou la ville d’Akbou, est une véritable course d’obstacles, un parcours du combattant. Les nerfs, autant que les véhicules, sont mis à rude épreuve par l’état de la route», se plaint un citoyen du village Taslent. «Nos routes n’ont, à vrai dire de routes que le nom. Cela fait des lustres qu’elles attendent un quelconque programme de réhabilitation qui ne vient pas», renchérit un autre villageois de Tizi Maâli.
N. Maouche