Les locaux commerciaux livrés à l’abandon

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Le programme dit «100 locaux par commune», réalisé dans la commune d’Amalou, prend les contours d’un gâchis monumental.

L’objectif assigné à cet investissement, à savoir la résorption du chômage par l’insertion professionnelle des jeunes diplômés, n’est pas atteint. Tant s’en faut. A hauteur du chef-lieu de la commune, où ont été érigées 61 unités, seule une faible proportion abrite une activité. «Il y a un marasme manifeste au niveau de ces structures, lesquelles sont, pour la plupart, vouées à l’abandon», relève M. Azzoug, premier magistrat de la commune, selon lequel le taux d’exploitation ne dépasse pas les 5%. A hauteur du village Biziou, à un jet de pierre de la Soummam, c’est le même constat affligeant, trahissant un échec tout aussi cuisant. Ce village a bénéficié de 24 locaux à usage professionnel et artisanal. «Quoique distribués depuis longtemps, environ 10% seulement sont en activité, tandis que tous les autres gardent portes closes», nous fait savoir le P/APC. Pour sa part, Ath Djaâd, un village excentré, niché sur les hauteurs d’Amalou, a lui aussi eu un lot de 9 locaux. Les travaux ont été achevés depuis belle lurette, nous fait-on savoir, mais leur attribution n’est pas encore à l’ordre du jour. Motif : «les locaux ne sont pas raccordés au réseau électrique», nous apprend le maire d’Amalou. Enfin, 5 autres locaux sont en chantier au village Ath Djemhour, situé en surplomb du chef lieu communal. «Ce projet est à l’arrêt depuis longtemps», nous confie le premier responsable de l’APC, indiquant que les travaux sont au stade des fondations. «On a voulu construire, vaille que vaille, des locaux sous le seau de l’urgence, en obéissant à des injonctions. En voila les conséquences désastreuses», constate un citoyen d’Amalou, fonctionnaire de son état. Un autre habitant de la commune estime que cet investissement a fait l’impasse sur la faisabilité de la chose et sur ses chances de réussite. «Preuve en est, dira-t-il, bien des jeunes ont pris possession des clefs de ces locaux, pour aller se faire embaucher ailleurs».

N Maouche.

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