Le village Mechik, situé à 15 km du chef-lieu communal de Boudjellil, est confronté à un certain nombre de problèmes qui font que le cadre de vie de ses quelque 800 habitants est peu enviable. Les carences dans ce patelin sont, en effet, innombrables. De la pénurie de l’eau potable au manque d’aménagement urbain (trottoirs, éclairage public…), en passant par l’enclavement induit par l’absence de transport de voyageurs, l’absence du réseau de gaz de ville, de lieux de loisirs et bien d’autres déficits. Même si le village a bénéficié de la réalisation d’un pont qui le relie à la RN5, vers le Sud, ce qui a contribué, un tant soit peu, à le sortir de son enclavement, il n’en demeure pas moins que la partie nord de ce village est quasi isolée. En effet, la localité de Mechik est joignable à travers deux accès: le premier à partir de la RN5, et le second via le village de Tala Lbir. Néanmoins, pour joindre ce village rustique via le village Tala Lbir, il faudra beaucoup de patience et des nerfs d’acier, car le chemin qui mène vers ce village se trouve dans un état de vétusté avancé. Ce tronçon, long de 10 km, est devenu carrément impraticable, et sa dernière réhabilitation remonte aux années… 1990. La couche bitumeuse est complètement usée et présente des crevasses, des trous et des cratères, jalonnant l’asphalte ou ce qui en reste. Les automobilistes qui empruntent ce tronçon, bordé de part et d’autre de pins d’Alep, ont toujours du mal à circuler convenablement et en toute quiétude, car leurs véhicules se trouvent, à chaque fois, en proie aux cahotes et aux secousses souvent violentes. Cependant, et selon des habitants, ce qui aurait précipité sa dégradation «ce sont les véhicules de gros tonnage», assurent-ils. «Les transporteurs de matériaux de construction empruntent, chaque jour, ce chemin, un raccourci pour eux, afin d’atteindre la RN5 sans passer par le CW42 et le CW12. Résultat: la couche bitumeuse a fini par s’user carrément, pour devenir complètement impraticable», affirme l’un des habitants de cette bourgade.
S. Y.