Le double chef-lieu de daïra et de commune d’Ighil Ali, situé à 93 km au Sud-ouest de Béjaïa, est considéré comme un centre névralgique dans la région des Ath Abbas. Il est, en effet, le point de chute de centaines de visiteurs au quotidien, lesquels se « recrutent » surtout parmi les habitants des localités environnantes, comme El Kelâa, Tigrine, Takorabt, Mouka, Tizi Lakhmis et bien d’autres. Traversé par la RN106, le grand village d’Ighil Ali connaît un « fourmillement » durant surtout les matinées, étant donné que la localité compte plusieurs administrations publiques et étatiques, comme la CNAS, le siège de la daïra, la mairie, la polyclinique, l’agence postale… Cette dernière structure ne désemplit pas à longueur de journée, recevant des dizaines d’usagers pour différentes prestations. Cette agence spacieuse située au centre du village est, ainsi, prise d’assaut par les villageois des localités environnantes, pour bénéficier de différents services: CCP, mandats, timbres… Ainsi, et dans l’optique de désengorger la affluence qu’elle enregistrée quotidiennement et permettre de meilleures prestations de service, ladite agence a été équipée, récemment, d’un distributeur automatique de billets (DAB), au grand soulagement des usagers du CCP. Cet équipement est fonctionnel, et n’importe quel titulaire d’une carté magnétique CCP peut en disposer. «L’installation et la mise en service de ce distributeur de billets vient à point nommé, surtout quand on constate l’agglutinement des clients de la Poste devant les guichets. Cela permet de dispatcher les usagers qui pourront à chaque fois encaisser leurs salaires sans attendre des dizaines de minutes », affirme un père de famille rencontré sur les lieux. Cependant, il y a lieu de soulever ce problème lié à la non-distribution des courriers au niveau des villages reculés de la municipalité, comme El Kelâa, Ath Serradj, Tiniri, Tabouâanant et autres. « Nous déplorons le non acheminement des courriers vers nos villages. Nous sollicitons toujours quelqu’un du village, quand il se rend à Ighil Ali, de nous ramener les courriers », dit, dépité, un habitant de Tabouâanant.
S. Y.
