Les risques majeurs longtemps oubliés reviennent par la grande porte se rappeler à notre triste souvenir. Les sinistres rappels, auxquels font face nos structures de protection civile, au-delà des dégâts causés par le feu, par l’inhalation de gaz, par l’eau, ne sont pas inévitables, mais procèdent d’une démarche, à tout le moins prévisible. Ne soyons pas exagérément pessimistes, sans être optimistes par aveuglement, juste ce qu’il faut, entre le verre à moitié plein ou à moitié vide, pour mesurer, à l’aune de notre démesure, les risques que nous prenons sans connaître leurs portées. Desquels nous ne saurions nous dépêtrer, en occultant l’essentiel, au détriment de l’accessoire, pour atteindre l’ultime moment où nous devons, sans coup férir, sauver notre peau et celle des autres. Par prescience, nous savons d’avance, qu’entre l’alpha de notre ignorance et l’oméga de notre intelligence, il y a comme un boulet au pied qui nous empêche d’aller de l’avant, tout en évitant les rets posés sur notre chemin. Ce qu’il faut entreprendre pour nous protéger et protéger les nôtres des affres de l’innommable. Cela permettra à tous de se préserver, globalement et dans le détail, de l’imprévu. Pourtant, je me le demande, pourquoi ces risques sont définis ailleurs et même, à un certain degré, chez nous, mais nous n’en tenons compte qu’épisodiquement, voire rarement ? Il se trouve que parfois nous les effaçons carrément de nos préoccupations majeures et nous nous perdons en conjectures farfelues pour des motivations, pas toujours, strictes en remettant la solution aux calendes grecques. Il est des mauvais calculs qui nous prennent du temps sur nos projections, sur nos prospectives, sur nos prévisions du futur en nous laissant pantois et sans réaction, au moment où l’urgence l’exige. Qu’à cela ne tienne, nous ferons tout pour sécuriser toute âme qui vive dans ce vaste et beau pays, mais pas sans la mobilisation de tout un chacun. Car il ne sert à rien de se prendre pour un sauveur quand on est incapable de réagir au moment où les gens en détresse ont besoin d’un, non pas providentiel, mais réel, vrai et authentique secours.
S. A. H.
