La route dite d’Alger, un chemin à risques

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Les riverains de la route de Chfiaâ, appelée communément la route d’Alger, se plaignent des différentes nuisances qu’ils endurent faute d’éclairage public. Les alentours deviennent des aires de stationnement à la faveur des ténèbres, pour tous genres de noctambules. Des buveurs, qui semblent préférer la rue aux bars, transforment leurs véhicules en «buvettes», perturbant la sérénité du voisinage. D’autres prennent carrément place sur le trottoir pour s’adonner à leur plaisir favori, la consommation de boissons alcoolisées jusqu’au petit matin. «Leurs vociférations se terminent souvent en bagarre avec un langage déplacé, sans que l’on se soucie des habitations limitrophes. Nous somme obligés de fermer les fenêtres donnant sur la rue, pour éviter d’être dérangés dans notre sommeil ou d’entendre leurs insanités», se plaignent les riverains. Selon ces derniers, ces perturbations durent parfois jusqu’à des heures indues de la nuit sans que personne ne vienne y mettre un holà. «Nous avons essayé, à plusieurs reprises, de les raisonner, mais nous ne pouvons pas nous battre avec eux dans le noir», ajoutent-ils. Leurs traces sont visibles au matin sur les accotements où ils abandonnent des tas de canettes et de bouteilles de bière vides. Par ailleurs, les riverains signalent la présence de chiens errants, hantant la rue du carrefour des Horloges au monument. «On évite de sortir dès la tombée de la nuit de peur d’être mordus par ces canidés agressifs. Nous les entendons, mais nous ne les voyons pas». Le risque de la rage plane sur les habitants du quartier et les passants qui se rendent de bonne heure à la station des taxis de Tizi-Ouzou. «J’ai moi-même rebroussé chemin il y a quelques jours, pour prendre une autre rue qui m’a permis de les éviter», raconte notre interlocuteur. Bien que les constructions érigées de part et d’autre de cette rue, longue de cinq cents mètres environ, soient relativement anciennes, d’aucuns espèrent voir le projet d’extension du réseau d’éclairage public pris en charge par la municipalité. Pourtant, toutes les rues de la ville sont équipées de supports électriques dotés de lampadaires. La rue de Chfiaâ, prolongement de la rue d’Aït Yahia, par le carrefour des horloges, est la seule à ne pas en être dotée.

A. O. T.

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