La colère de la masse juvénile

Partager

Des chargements entiers de terres, provenant des travaux de fouilles et de terrassement d’un chantier de réalisation d’un projet de logement AADL de la ville d’El-Hachimia, sont déversés au niveau d’une aire de jeu, jouxtant le stade communal. L’espace en question, un terrain sur lequel sont organisés chaque après-midi, depuis le début de l’été, des parties de foot et de pétanque, a totalement disparu sous les monticules de terres et de gravas, déversés par l’entreprise chargée du projet de logement AADL. Ces monticules condamnent des centaines de sportifs qui n’ont, de ce fait, plus l’accès à une aire de jeu réduite comme une peau de chagrin. Pis encore, l’accès au stade communal, situé à proximité, est lui aussi obstrué par ces monticules de remblais. Qualifiant cette situation d’ «inacceptable et de préjudiciable», des jeunes de la ville d’El-Hachimia, ainsi que des riverains du site ont fait part de leur frustration et mécontentement devant de tels agissements. «L’aire de jeu, un espace qui attire beaucoup gamins et jeunes, est devenue depuis quelque temps le réceptacle de tonnes de terres et de gravas. Le terrain de jeu est condamnée et son accès obstrué. Cette situation est déplorable et inacceptable», confie, l’air dépité, un jeune de la localité. Selon des habitants du quartier, depuis quelques jours, le ballet des camions de gros tonnage, soulevant sur leur passage des nuages de poussières, est incessant. Le va-et-vient de camions génère beaucoup pollution, déplore-t-on par ailleurs. Devant cet état de fait, un des jeunes fera savoir que, lui et de nombreux jeunes, sont allés récemment voir le maire pour lui exposer le problème. Seulement, et à en croire notre vis-à-vis, l’édile communal s’est dit «impuissant» face à cette situation, en arguant que le problème n’est pas de son ressort. Les jeunes de la localité disent ne pas savoir à quel saint se vouer, pour mettre un terme à situation. Côté APC, M. Zireg Kouider, maire d’El Hachimia, interrogé à ce sujet, expliquera que contrairement à ce qui est colporté çà et là ses services n’ont délivré aucune autorisation de déverser des terres sur le site à l’entreprise chargée du projet AADL. Toujours selon l’édile communal, la municipalité n’y est pour rien dans cette histoire. En attendant une solution à cette situation, l’accès aussi bien au terrain qu’au stade demeure toujours obstrué.

D. M.

Partager