Il est, décidément, rare qu’un projet de logements soit livré avec toutes les commodités nécessaires (eau, électricité, gaz naturel…). Souvent, il faut que les résidents passent des années à frapper à toutes les portes pour arracher la ou les commodités manquantes. C’est le cas de la cité des 24 logements LSP, située en face du parc communal. En effet, ce n’est qu’après neuf ans d’attente que celle-ci a été raccordée au courant électrique. «C’est le 3 août dernier que la mise en service a eu lieu, à notre grande joie. Je peux vous dire que maintenant nous sommes autonomes parce que les neuf longues années passées dans nos appartements n’étaient pour nous que de la souffrance», se réjouit un résident. Et d’enchaîner en montant les lampes allumées de son appartement : «Avant, on ne pouvait pas tout allumer par risque de chute de tension. Aujourd’hui, chacun jouit de son compteur personnel. Même si on payait des factures parfois faramineuses, on ne jouissait pas, comme il fallait, de cette prestation. En été, on ne se contentait que de mettre en marche nos frigidaires et on éteignait les climatiseurs. D’ailleurs, la plupart d’entre nous n’avaient pas ces appareils». «Nous remercions tous ceux qui ont participé aux démarches et même les responsables au niveau de tous les services, en dépit de la longue attente», ajoute un autre résident. Il est à rappeler aussi que grâce aux efforts de ce collectif de résidents, d’autres habitations individuelles, sises dans le même périmètre, ont bénéficié de cette commodité après plus de… quinze ans d’attente. Suite à la réalisation des niches et des équipements performants, la cité des trente LSP n’a pas tardé, elle aussi, à recevoir cette commodité. Il est attendu, cependant, que la cité des 60 logements, située sur la route d’Alger en allant vers Tizi-Gheniff, bénéficie, elle aussi, de l’électricité après cinq ans d’attente. C’est dire que le calvaire de ces résidents continue parce que, selon certains d’entre eux, rien ne pointe à l’horizon.
A. O.