Avec l’afflux des milliers de vacanciers, qui depuis le mois de juillet fréquentent les plages de la côte-ouest de Béjaïa, la RN24, qui longe la mer, est devenue le prolongement direct de la décharge de Boulimat.
Cette dernière est tristement célèbre pour son cortège de fumées étouffantes, d’odeurs à faire rendre tripes et boyaux et de meutes de chiens errants et porteurs de toutes sortes de maladies. En d’autres termes, la RN24, qui serpente un paysage féérique fait de rochers qui surplombent la mer et de verdure à couper le souffle, a été défigurée par une multitude de tas d’ordures qui jonchent ses accotements. En effet, du pont de Louvar, jusqu’au-delà de oued Dass, tous les abords de la route sont transformés en décharges sauvages. Tous les deux ou trois cents mètres, se dressent des monticules de déchets que les vacanciers déposent là faute de bacs à ordure ou d’autres moyens appropriés, déposé là. Ainsi, que ce soit à Tazeboujt, Boulimat, à Tala Yilef, à El Aâch El Vaz, à Saket, à Tighremt ou à Oued Dass, les abords de la route sont couverts de sachets éventrés, d’où sort de la nourriture en état de décomposition, dégageant des odeurs nauséabondes, ainsi que des cartons débordant de détritus et des bouteilles en verre et en plastique que les services chargés du nettoiement des communes de Bgayet et de Toudja n’ont daigné ramasser. Les ordures sont soit entassés en forme de petites montagnes, soit éparpillées sur un grand espace. Et les sachets de différentes couleurs, une fois leurs contenus déversés, s’envolent, poussés par le vent qui les accroche aux arbres et aux buissons, défigurant ainsi un paysage au profit duquel Dame nature s’est, pourtant, montrée généreuse. Durant la période estivale où les plages pullulent de monde, les ordures, à défaut d’être enlevées quotidiennement comme le voudrait le bon sens, puisque là où il y a groupement humain, il y a forcément production de déchets, les services concernés des communes, c’est-à-dire de Bgayet et Toudja, devraient, de l’avis des riverains, procéder à leur collecte au moins une fois par semaine. C’est là un manque de respect envers les hôtes, surtout ceux qui sont étrangers à la wilaya, regrette-t-on. Des citoyens amoureux de la région espèrent que les responsables des communes concernées se sentiront interpellés et rendront à la RN24, reliant Béjaïa à Tizi-Ouzou en passant par Azeffoun, l’aspect fréquentable qu’ils lui connaissent.
B. M.