Des familles et leurs héritiers se réclamant propriétaires de terrains dans le territoire de la commune de Tizi-Ouzou, au lieu dit Annar Amellal, ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la wilaya de Tizi-Ouzou pour, disent-ils, «dénoncer l’abus de pouvoir de l’APC de Tizi-Ouzou qui, au mépris de la loi et du droit sacré de la propriété, viole nos propriétés et délivre des permis de construire sur des terrains qui nous appartiennent», lit-on dans une déclaration distribuée sur les lieux du rassemblement. Document à l’appui, M. Toulait, l’un des représentants des familles présentes, parle d’un conflit très tendu qui oppose les propriétaires aux nouveaux acquéreurs qui, permis de construire à la main, se présentent sur les lieux pour débuter des travaux. «Nous nous retrouvons devant un dilemme des plus compliqués. Des gens qui ont obtenu des permis de construire franchissent une propriété privée pour construire des bâtisses. Si nous les arrêtons, nous serons considérés comme des hors-la-loi, et si nous laissons faire, c’est notre héritage qui prendra un coup fatal. Alors, nous sommes entre l’enclume et le marteau», se plainent les contestataires, qui exigent, ni plus ni moins, l’annulation des permis de construire. Par cette action, les familles en nombre de six, à savoir les Berkane, Kaced, Sidi Maamar, Tchalabi, Terras et Toulait, demandent au wali de Tizi-Ouzou «d’user de son autorité pour l’ouverture d’une enquête sérieuse et approfondie, qui écoutera toutes les parties concernées, pour faire la lumière sur cette affaire et rétablir nos familles dans leur droit», conclut-on dans la déclaration des protestataires. Selon ces derniers, ce litige les opposant à la commune de Tizi-Ouzou date de 25 ans, sans pour autant trouver un terrain d’entente à l’amiable. Quelques familles ont porté l’affaire devant la justice. Par ailleurs, nos tentatives de joindre le président d’APC de Tizi-Ouzou étaient infructueuses.
Farida Elharani