Des moutons sur… la RN15

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Des enclos de fortune ont vu le jour sur les accotements des RN 26 et 15, où sont parqués des moutons et des agneaux destinés à la vente. A l’approche de la fête de l’Aïd El-Adha, la demande sur le mouton sacrificiel augmente significativement, ce qui donne des « idées » à beaucoup de personnes qui se transforment en véritables maquignons, qui achètent et revendent des dizaines de têtes d’ovins dans le but d’engranger des profits. En effet, cette pratique, comme il est connu, provoque malheureusement, à chaque fois, la flambée des prix du mouton de l’Aïd, laissant dans le désarroi les « pauvres » pères de familles aux revenus faibles, qui pour toute consolation se contentent de quelques kilos de viande de bœuf pour « fêter » la journée de l’Aïd El-Kebir. Ainsi donc, des points de vente d’ovins pullulent, ces derniers jours, sur les bas-côtés des routes précitées, au niveau des agglomérations de Toghza, Togi, Amzaourou et Chorfa-centre, où des vendeurs proposent ces bêtes sacrificielles à des prix jugés plutôt « excessifs » par les ménages et les automobilistes, qui passent par ces axes routiers, lesquels marquent des haltes pour s’enquérir des tarifs. Les ovins sont en effet proposés à des prix oscillant entre 28 000 et 35 000 DA pour le mouton moyen. Néanmoins, avec un bon sens de négociation et de la force de persuasion, le client pourrait faire baisser les prix proposés par les marchands, qui ne sont pas tous des éleveurs mais des vendeurs occasionnels, « tapis » dans ces enclos pour faire le plus de profits. «A vrai dire, les prix actuels du mouton ne diffèrent pas trop de ceux pratiqués l’an dernier. Certes, ces prix ne sont pas tous fixes, car il faut savoir négocier avec le vendeur qui pourrait jeter du lest. Cependant, il est fort à parier, à mon sens, que si les choses en restent là beaucoup de familles vont devoir fêter l’Aïd El-Adha avec un peu de viande de boucherie», conjecture pour sa part un chef de famille de la bourgade de Choukrane.

Y. Samir.

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