à la gare ferroviaire de la ville de Bouira, des citoyens risquent leur vie chaque jour.
En effet, ils sont des centaines à traverser la voie ferrée pour rallier les quartiers situés à l’ouest de la ville. Inconscients des dangers, et voulant gagner un peu de temps en évitant de faire un long détour par le pont Sayeh, ceux qui traversent les rails s’exposent ainsi aux dangers de mort, d’autant que des dizaines de trains de voyageurs et de marchandises transitent chaque jour par la gare. Il arrive de voir des écoliers et de vieilles personnes marcher sur la voie ferrée et la traverser. Certains longent la voie ferrée dans le sens nord sud pour se rendre dans le quartier d’Oued D’hous, situé au sud de la ville de Bouira. Certes, sur le long de la voie ferrée, deux clôtures métalliques sont installées et séparent la voie des deux axes routiers la longeant. Seulement, en deux endroits, des brèches ont été pratiquées où les passants s’engouffrent pour accéder à la voie d’évitement longeant la base de vie de la sûreté de wilaya. Ceci dit, le plus grave c’est qu’aucune barrière ou protection n’a été mise en place pour fermer et interdire l’accès des piétons à la voie ferrée. Derrière la gare ferroviaire, un passage est emprunté par les gens et s’ouvre directement sur les rails. «C’est consternant de voir des gamins, des vieux et de vieilles emprunter le passage derrière la gare pour traverser la voie ferrée et se rendre à la cité Ouest. Ce passage doit être fermé à la population car il y a danger», nous explique un habitant du quartier de l’ancienne gare routière. Notre interlocuteur nous apprend aussi que cette situation perdure depuis maintenant des années et rien n’a été entrepris pour y mettre un terme et épargner ainsi la vie des gens. En visite dans le quartier il y a quelques mois, l’ex-wali de Bouira Mouloud Cherifi était stupéfait en découvrant la situation. Il avait alors ordonné sur le champ à ce que des dispositions soient prises en urgence pour sécuriser la voie ferrée et y interdire l’accès des populations. Apparemment, ces instructions sont tombées dans l’oreille d’un sourd car plusieurs mois après, rien n’a été entrepris pour remédier à la situation. En attendant la réaction des gestionnaires de la gare ferroviaire, les gens continuent de prendre des risques démesurés en traversant les rails et en s’exposant à toutes sortes de dangers.
D. M.

