La vente informelle du cheptel ovin se propage

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Des points de vente informels d’ovins ont fait leur apparition, ces derniers jours, à Guendouz, chef-lieu communal d’Aït R’zine. Ainsi, des dizaines de têtes de moutons et d’agneaux sont parquées à des endroits précis de cette localité pour y être vendues. Le village de Guendouz, peuplé par environs 6000 âmes, connaît un mouvement inhabituel de troupeaux d’ovins, qui sont conduits par des vendeurs à travers l’artère principale de cette localité pour être immobilisés dans un coin afin d’être vendus. Et comme nous sommes à quelques jours seulement de la fête de l’Aïd El-Adha, les ménages au niveau de cette commune, comme un peu partout ailleurs, affluent vers ces enclos pour s’enquérir des prix ou acheter le mouton sacrificiel. Néanmoins, les tarifs des bêtes proposés à la vente tempèrent quelque peu les ardeurs des habitants, notamment des pères de familles, qui préfèrent attendre quelques jours encore, et ce dans l’espoir de voir une hypothétique baisse des prix des ovins. Ces derniers, de l’avis d’un bon nombre de nos interlocuteurs, sont estimés « excessifs », car, ils oscillent entre 28 000 au minimum et 50 000 DA au maximum. «Les prix du mouton à sacrifier sont vraiment élevés, et n’ont rien à envier à ceux de l’an passé. Un mouton ‘chétif ‘ est proposé à partir de 28 000 DA ! Pour ma part, je trouve ces tarifs inaccessibles par rapport à mon modique salaire. Mais bon, je vais attendre quelques jours pour voir si les prix vont baisser, et dans ce cas là il se pourrait que j’en achète un pour mes enfants!», affirme un père de famille habitant le village Tighilt Oumeggal dans la commune d’Aït R’zine. Toutefois, au-delà des prix jugés « exorbitants » par les ménages, il y a lieu de souligner l’état déplorable dans lequel sont commercialisés les moutons de l’Aïd. Ne bénéficiant d’aucun contrôle vétérinaire, donc aucun vendeur ne peut présenter un certificat de « bonne santé » au client, ce qui constitue déjà une entorse au règlement régissant ce genre de transaction. Néanmoins, les clients se rabattent sur les vieilles « méthodes » de contrôle de l’état de santé du cheptel ovin pour en acheter, mais là encore, c’est une autre paire de manches…

Syphax Y.

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