Des résidents de la cité des 100 logements du chef-lieu de daïra de M’Chedallah ont soulevé, lundi dernier, le problème des dégradations progressives de leur cité, notamment des quatre blocs résidentiels de cinq étages chacun. Les vides sanitaires de ces bâtiments ont été inondés par des infiltrations d’eaux pluviales. A cela s’ajoute aussi les multiples avaries survenues sur les ouvrages de l’assainissement. Des odeurs nauséabondes à la limite du supportable s’échappent des ouvertures d’aération grillagées pratiquées à ras du sol, et empestent désagréablement l’intérieur des appartements en attirant de surcroît toutes sortes d’insectes rampants et volants, lesquels envahissent les habitations. Le bâti lui même n’a pas échappé à ces dégradations tous azimuts, avec des escaliers intérieurs complètement usés, dégradés et dangereux. Les installations de l’AEP et d’électricité sont également dégradées. La partie supérieure de ce quartier qui est traversé par la rue Makhlouf Amar est un espace vide en forme de pente non aménagée. Une partie de cet espace abrite une aire de jeux revêtue en matico et un marché informel de fruits et légumes. Cette partie du quartier est infestée par toutes sortes de détritus, notamment des ordures ménagères que des énergumènes démunis de civisme balancent directement à partir des balcons. Pourtant, il existe des bacs à ordures le long de la rue. Les opérations sporadiques de nettoyage effectuées soit par l’APC ou grâce à des volontariats des résidents ne changent rien à cette situation d’insalubrité et de pollution. Les ouvrages extérieurs tels que l’éclairage public coté supérieur ont subi aussi leur part de dégradations, à l’image des lampadaires à deux bras dont les candélabres ont été détruits par des jets de pierres lancées par des enfants qui fréquentent les lieux. Du coup, les lieux se retrouvent plongés dans l’obscurité chaque nuit, bien que ce quartier soit implanté au cœur de la ville. La rue qui le traverse abrite une alignée de boucheries et des étalages de poissonniers dont les restes attirent chats et chiens errants, ce qui rend dangereux tout déplacement de nuit. Aussi, le groupe de jeunes avec qui nous nous sommes entretenus sur l’état du quartier tirent la sonnette d’alarme, pour que soit mis fin à toutes ces nuisances qui ont des répercutions directes tant sur la quiétude des résidents que sur la santé publique.
Oulaid Soualah