Les agents de nettoyage menacent d’une grève

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Les travailleurs de l’EPIC-ECPTR (Etablissement communal de prestation) Tizi-Rached, affiliés à l’UGTA, menacent de recourir à la grève dans les prochains jours. L’action de protestation projetée, décidée lors d’une assemblée générale tenue le 23 août 2017 sous l’égide du conseil syndical, est motivée par le non-versement des salaires aux employés. Dans une déclaration rendue publique, dont nous détenons une copie, les travailleurs de ladite entreprise s’interrogent sur ‘’les dessous du non-versement de la subvention au titre du fonctionnement de l’entreprise’’. «Les travailleurs de l’ECPTR, entreprise de la commune la plus riche de la wilaya, sont, aussi paradoxal que cela puisse paraître, sans salaires devant un contexte socioéconomique des plus durs, où aucun salaire, régulièrement versé, ne résiste au coût de la vie», lit-on dans la déclaration. Et d’ajouter «(…) des travailleurs, ayant permis à la commune de Tizi-Rached de s’adjuger deux fois le prix de la ville la plus propre, au prix de l’effort et de l’abnégation, restés, malheureusement, sans salaires et sans gants pour ramasser les ordures et autres produits chimiques». Les employés appréhendent, dans le même sillage, les deux évènements importants qui se profilent à l’horizon, à savoir l’Aïd et la rentrée scolaire. «À l’approche de deux événements majeurs, l’Aïd El-Adha et la rentrée scolaire, les travailleurs de l’EPIC-ECPTR Tizi-Rached sont sans salaires faute de non-versement de la subvention au titre du fonctionnement de l’entreprise», déplore-t-on dans la missive en question. Toutefois, «et devant les désagréments qui peuvent être engendrés par la grève projetée», le conseil syndical tient à présenter, dès à présent, des excuses à la population : «Devant cette situation dramatique, le conseil syndical ECPTR et l’ensemble des travailleurs présentent leurs excuses

les plus sincères à l’ensemble de la population de Tizi-Rached des désagréments qui découleront des effets de la grève prévue, imposée par l’entêtement de la tutelle à satisfaire une réclamation légitime et indiscutable, consistant à rémunérer la sueur du travailleur au terme de l’effort consenti», conclut-on

dans le document.

Farida Elharani

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