Le Parti des Travailleurs de Louiza Hanoune se prépare comme il se doit pour affronter les partis traditionnels ancrés dans la région. En effet, dernièrement, faudra-t-il le rappeler, pour la première fois depuis le pluralisme politique issu de la constitution de 1989, ce parti a installé une section à Aït Yahia Moussa. Vendredi dernier, un membre du conseil national du PT, en la personne de M. Bouaziz, accompagné du premier responsable du parti à Tizi-Ouzou, M. Mohamed Méziani, a consacré une journée pour la restructuration des sections du parti de Louiza Hanoune à Boghni. «Nous avons tenu la réunion au siège du parti à Boghni. L’ordre du jour a été la restructuration des sections de Boghni, de Aïn Zaouia et des Ouadhias. Les opérations se sont déroulées en toute transparence. Nous avons constaté que le nombre de militants a augmenté par rapport aux années précédentes», nous a confié un membre de la dite commission. Ainsi, les responsables présents à ce conclave ont insisté auprès des militants pour occuper le terrain, notamment à l’occasion des élections locales de novembre prochain. «Nous allons participer avec des listes exclusives de nos militants aux prochaines élections. Certaines d’entre elles sont prêtes, alors que d’autres sont en train d’être confectionnées», a ajouté le même membre. Maintenant que le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a convoqué le corps électoral pour le 23 novembre prochain, la fièvre monte au sein des partis. D’ailleurs, dans de nombreux partis, on relève déjà des tiraillements au sujet de la confection des listes. La bataille est engagée et le PT est déterminé à peser de tout son poids sur l’échiquier politique local. «Nous n’allons pas faire de la figuration, nous allons pour gagner des APC, ou à défaut avoir des élus au sein des assemblées. Nos militants sont convaincus que tout peut basculer. Je crois que la paternité que veulent imposer certains partis dans la région est dépassée. D’ailleurs, on voit à chaque rendez-vous électoral des APC échapper aux partis traditionnellement connus, à savoir le FFS et le RCD qui perdent de plus en plus de place», a estimé un militant du parti à Boghni. Toutefois, avouons-le, rien n’est gagné d’avance parce que la carte politique de la région est prête à des changements après plus de vingt-sept ans d’ouverture démocratique quand on sait que plusieurs partis vivent une saignée dans leurs rangs jour après jour.
Amar Ouramdane
