La commune d'Ighil Ali, située à 93 km au Sud-ouest de la wilaya de Béjaïa, est toujours confrontée à la crise d'eau potable sur les réseaux de distribution.
Si le chef-lieu se trouve moins touché par cet épineux problème, le reste des localités relevant de cette municipalité située en zone montagneuse sont, en revanche, durement affectées par un stress hydrique qui ne dit pas son nom. Parmi ces villages, il y a Belayel, situé à 25 kms du chef-lieu communal d’Ighil Ali. C’est la deuxième plus grande agglomération, après Ighil Ali, avec une population qui avoisine les 2 000 âmes. Cette localité est confrontée à un certain nombre de problèmes qui font que le cadre de vie des villageois soit peu reluisant. Néanmoins, la pénurie d’eau potable, une ressource vitale dont la population en a besoin au quotidien, n’y fait que perdurer, et ce depuis des années. Le captage des sources qui jaillissent des entrailles des monts entourant ce patelin et l’alimentation à partir de quelques puits ne sont apparemment plus suffisants, car la demande en cette denrée s’accroît avec le temps qui passe, surtout pendant l’été, où le débit des différentes sources fléchit et diminue drastiquement ce qui crée sa rareté sur les réseaux d’alimentation. Cette situation de manque d’eau s’est accentuée à cause de l’absence de forages au profit de ce village. Ce procédé aurait épargné toute cette pénurie à Belayel, néanmoins, selon des sources, la mise en place d’un forage demande des « moyens colossaux », car il faut le faire sur les berges de l’oued Sahel qui passe à près d’une cinquantaine de kilomètres en aval de la localité et puis il y a l’acheminement de l’eau à travers les conduites, lequel est problématique du moment que ce village est niché sur une colline culminant à plus de 700 mètres d’altitude, ce qui demanderait plusieurs stations de refoulement. Et pour parer à la rareté de l’eau potable dans les foyers, l’APC procède, régulièrement, à l’alimentation dudit village via des citernes tractées. « Toutefois, cela va durer jusqu’à quand ? » s’interroge un villageois. « Il faudra que les autorités nous trouvent une solution définitive à ce problème qui n’a que trop duré », préconise-t-on dans ce village.
Syphax Y.