La solidarité toujours de mise

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Un temps radieux a égayé les deux jours de l’Aïd, même si au deuxième jour une pluie fine est venue arroser ce week-end à portée très symbolique.

Le beau temps du premier jour a, en tous les cas, permis aux pères de famille d’égorger leurs moutons en plein air, sans recourir aux abris de fortune, car il n’y a qu’une minorité qui a opté pour les abattoirs communaux qui ne sont, en réalité, pas nombreux dans la wilaya de Béjaïa. Un abattoir pour la ville de Béjaïa, un autre pour toute la région Est et trois autres pour la région de la vallée de la Soummam. Outre le manque d’abattoirs, d’autres contraintes n’ont pas arrangé les choses. Si les enfants rayonnaient de joie avec des habits neufs et des pétards qui sont lancés en l’air, il n’en est pas de même pour les parents qui étaient confrontés au manque d’eau, manque de pain et absence de transport. Certes, il y a eu des commerçants qui avaient assuré des permanences mais beaucoup de boulangeries avaient baissé les rideaux et les transporteurs du chef-lieu de wilaya avaient fait faux bond. Le deuxième jour, réservé aux visites familiales, a enregistré un manque flagrant de bus au niveau de la ville de Béjaïa alors que le transport intercommunal a répondu aux attentes des citoyens. Malgré cela, les citoyens ont prix d’assaut les cimetières pour se recueillir sur les tombes de leurs proches disparus et ont multiplié, hier, les visites familiales. De leur côté, les institutions et le mouvement associatif ont organisé, à l’occasion de cette grande fête de communion, des actions entrant dans le cadre de la solidarité. Les services de la sûreté de wilaya ont rendu visite, la veille de la fête, aux éléments du secteur hospitalisés ou retraités et aux veuves de policiers alors que le premier jour de l’Aïd, au matin, ce sont tous les malades hospitalisés dans les différentes structures sanitaires et les enfants de la pouponnière qui ont reçu la visite des membres de la corporation. Le mouvement associatif a permis à quelques familles nécessiteuses de passer la fête dans une bonne ambiance. Ce fut le cas, par exemple, de l’association Errahma qui a emmagasiné des quantités de viande, données par les bienfaiteurs, à répartir aux familles pauvres et de Kafil El Yatim qui a pu réunir des dons pour l’acquisition de 64 moutons qui ont été remis aux familles nécessiteuses de certaines contrées de la wilaya. D’ailleurs, celles-ci comptent faire de même à l’occasion de la rentrée scolaire. Elles prévoient de distribuer des trousseaux scolaires aux enfants qui sont dans le besoin. Il y a eu beaucoup d’autres associations, réparties à travers l’ensemble des communes de la wilaya, qui ont initié des actions similaires à celles de ces deux associations. Il est vrai que la fête de l’Aïd reste celle de l’entraide sociale et d’une grande communion qui rassemble l’ensemble des membres de la famille, dont certains travaillent loin des siens, mais le fait qu’elle tombe à la veille de la rentrée des classes, elle a pesé lourd financièrement dans les foyers.

A. Gana.

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