Décidément, rien ne va plus dans le secteur de l’éducation nationale. Après l’intersyndicale de la fonction publique qui appelle à la reprise des mouvements de protestation dès la rentrée, c’est au tour des adjoints de l’éducation de menacer de boycotter la prochaine rentrée scolaire. La coordination nationale des adjoints de l’éducation, affiliée au Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), brandit, en effet, la menace de réinvestir le terrain de la protesta le 6 septembre prochain. Un mouvement de protestation qui sera appuyé par un rassemblement devant le siège national du ministère de l’Éducation, en signe de protestation contre la non-prise en charge de leurs doléances. «Les adjoints de l’éducation n’ont trouvé que la grève comme ultime recours pour dénoncer la politique de fuite en avant du ministère de l’Éducation, qui continue à ignorer nos revendications restées en suspens à ce jour», a lancé le représentant de cette catégorie de travailleurs. Devant cet état de fait, ce syndicaliste incombe la responsabilité des actions projetées à la tutelle. Ces contestataires, poursuit la même source, déplorent les «dysfonctionnements» contenus dans le décret exécutif n° 08-315, portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale et le décret n°12-240 modifiant et complétant le premier. Rappelons toutefois, que la plateforme de revendications des adjoints de l’éducation tourne autour de «la régularisation de la situation des adjoints, ainsi que des adjoints principaux de l’éducation à travers leur promotion de grade de base à superviseur de l’éducation, en laissant le soin au ministère de trouver la meilleure formule, et ce, dans le but de mettre fin définitivement au système actuel de grades». Ce syndicat a soulevé, également, la nécessité d’annuler le contenu de la circulaire 003, concernant le grade de superviseur de l’éducation, en revalorisant l’expérience professionnelle sur la base de 10 ans et de 20 ans, afin de prétendre au grade de conseiller de l’éducation. Le SNTE demande également «la création de nouveaux postes pour les conseillers de l’éducation et les conseillers formateurs de l’éducation, comme cela a été fait pour le corps des enseignants».
L O Challal.