La demande en matière d’habitat rural explose littéralement dans la commune d’Ighil Ali. Alors que les dossiers ne cessent de s’accumuler aux services de la municipalité, les programmes d’aides, eux, connaissent un coup d’arrêt depuis deux années au moins, apprend-on de M. Djoualit, le premier magistrat de la commune. Selon cet élu, le nombre de dossiers en instance de traitement s’élève à 401 : «Nous avons recensé 368 demandes relative aux nouvelles constructions et 33 demandes en rapport avec des opérations de réhabilitation», fait-il savoir, ajoutant qu’il y a des dossiers de souscription qui datent de 2014. S’agissant du dernier programme en date affecté au profit de la circonscription, le maire fait état de 286 aides allouées au cours de l’année 2015 : «Depuis, nous n’avons pas bénéficié du moindre quota. Nous espérons que de nouvelles décisions d’inscriptions nous soient notifiées ultérieurement afin de répondre, ne serait-ce qu’en partie, à toute cette masse de demandes exprimées», dira le P/APC. Rencontrés au chef-lieu communal, certains parmi les prétendants à cette formule de logement disent entrevoir, de moins en moins, la perspective de bénéficier d’une quelconque aide. «Deux ans que cela dure et il n’y a toujours rien à l’horizon. Je pense que cette formule est bel et bien morte et enterrée, surtout avec l’avènement de ces temps de crise», suppute un demandeur de logement FONAL, du village Takorabt. Habité par la même certitude, un autre souscripteur confesse en avoir fait le deuil : «Il faut avoir une sacrée dose de crédulité pour croire encore au FONAL. Quant à moi, cela fait déjà belle lurette que j’ai cessé de cultiver des chimères», lâche-t-il, désillusionné.
N. Maouche
