L’Aïd qui s’achève ouvre la voie à la rentrée scolaire. Deux évènements qui sont loin d’arranger les «affaires» financières des pères de famille, obligés de faire face à plusieurs fronts à la fois.
La saignée du porte-monnaie a débuté, pour ainsi dire, depuis le mois de carême. Les chefs de familles ne cessent de se plaindre du coût de la vie. Le simple travailleur n’arrive plus à assurer les produits de consommation de base. Car, il doit, aussi faire face au paiement des factures de l’eau, du loyer, du gaz et de l’électricité que les taxes ont accentuées. Les dépenses des vacances, ajoutées à celles des fêtes, ont achevé de laminer leurs bourses. «Nous n’avons pas le temps de souffler que d’autres achats, pour l’Aïd et la rentrée, arrivent», indique un sexagénaire. De nombreux parents ont déjà fait l’impasse, malgré eux, sur le mouton de l’Aïd jugé en dehors de leurs moyens financiers. «Une dépense de moins qui nous évite de nous endetter», selon eux. Ils ne peuvent, en revanche, éviter de vêtir les enfants d’habits neufs dont les prix dépassent l’entendement. La proximité de la fête et de la rentrée vient aider certains qui gardent les mêmes vêtements pour le retour à l’école. «Il faut reconnaître qu’il est difficile d’acheter deux tenues pour les deux événements si proches, surtout que cette année les prix dépassent tout raisonnement», juge un fonctionnaire en ayant une pensée aux petites bourses et aux chômeurs. Ce qui les attend n’est pas moins dur puisqu’ils auront également à acheter les inévitables fournitures scolaires. Assurer dans ces conditions, à plusieurs enfants, une blouse, des cahiers, des stylos et un cartable est loin d’être une sinécure. Notons que dans certains villages, les comités ont distribué des fournitures scolaires aux jeunes enfants du cycle primaire. Ce qui soulagera un tant soit peu les parents.
A.O.T

