Cette année, la rentrée scolaire aura lieu dans un contexte un peu difficile pour de nombreuses familles, notamment celles démunies. En dépit des restrictions budgétaires décidées par les pouvoirs publics, il n’en demeure pas moins que les collectivités locales puisent dans leur budget pour leur venir en aide. À Aït Yahia Moussa, 550 trousseaux scolaires ont été achetés pour couvrir les enfants nécessiteux et démunis, selon le maire M. Saïd Bougheda : «En plus du quota que nous avons acquis grâce à nos efforts, la Direction de l’Action Sociale (DAS) nous a remis trois cents autres. Cela nous permettra de satisfaire toute cette catégorie d’enfants», notera l’édile communal, précisant que «les trousseaux sont déjà dans les écoles. Ils seront distribués aux élèves dès le premier jour de la rentrée scolaire». Dans cette commune, il faut dire qu’il n’y a aucun manque en ce qui concerne les infrastructures scolaires. La municipalité dispose d’un lycée de huit cents places pédagogiques, de quatre collèges d’enseignement moyen et de seize écoles primaires. «Nous n’avons aucun problème concernant les places pédagogiques. Durant l’été, nous avons procédé aux réparations nécessaires de tous les établissements de l’enseignement primaire», a-t-il encore souligné. Par contre, le seul problème auquel sont confrontés les responsables de cette commune est le transport scolaire. «Nous utilisons tous les moyens dont nous disposons, en plus de la cinquantaine de transporteurs privés avec lesquels nous signons, annuellement, des conventions. Les villages de notre région sont éparpillés. Certains de ces villages sont difficiles d’accès aux bus, c’est pour cette raison que nous y affectons des fourgons pour transporter les écoliers», dira encore M. Bougheda. Ce dernier insiste à dire : «Tous nos élèves sont transportés vers leurs établissements respectifs. Nous assurons même le transport pour nos élèves de Tafoughlat qui étudient dans les lycées de Draâ El-Mizan. Cette mission nous ne pourrons pas l’abandonner parce qu’elle est primordiale au même titre que les cantines scolaires». Au sujet des cantines scolaires justement, le maire assure que ce service existe partout. «Nous avions même aménagé des salles de cours pour servir de cantines», ajoute M. Bougheda. Il est à noter que le secteur de l’éducation est le seul qui a pris de l’essor dans cette commune rurale si bien qu’au lendemain de l’indépendance, il n’y avait que deux ou trois écoles primaires.
Amar Ouramdane
