A priori, le fonctionnement de cette structure sanitaire est prévu avec un minimum de sept services : consultation, soins généraux, maternité, radiologie, laboratoire, PMS, fauteuil dentaire, le tout nécessitant un personnel approximatif d’une trentaine d’éléments, tout corps confondus. En ce moment, cette structure est boudée, forcément, par les habitants qui n’ont d’autres choix que d’aller se faire soigner ailleurs. La raison est toute simple : aucune prestation n’est satisfaite, en dehors des vaccinations, quelques rudiments de soins généraux et des consultations dont le service est assuré par un médecin à temps partiel et de manière aléatoire.Eu égard à son importance relative, le centre présente toutes les caractéristiques d’un sous-secteur. Et son impact en matière de santé pourrait bien cibler une population de près de 30 000 habitants. Eh bien ! Le compte est très loin. Le centre n’a même pas une bonne salle de soins fonctionnant à plein temps. Quoi de plus embarrassant pour le citoyen que de voir l’engouement qu’a suscité la réalisation de ce centre s’effondrer à vu d’œil, sans assurer un suivi approprié. Le citoyen se voit ainsi impuissant, privé de soins que le centre est censé lui prodiguer. S’il est statistiquement établi que l’état de santé d’une collectivité soit inversement lié à son éloignement des grands hôpitaux localisés dans les grands centres urbains, qu’il en soit ainsi. Et il est vrai, cependant, à une exception près. Le centre dont il est question constitue bel et bien un contre exemple atypique à l’adresse de qui doit le savoir. En effet, il y a bien un centre, et au chef-lieu de la commune. Mais, du centre, il n’en reste rien, car la “santé” l’a abandonné. “D’un droit assuré par un service de santé général et gratuit”, on passe à la prise en charge par l’Etat de la prévention et de la lutte contre les maladies épidémiques et endémiques. Ce qui signifie une restriction de l’intervention de l’Etat dans la protection de la santé des citoyens, se limitant ainsi aux soins de base. Au moment où les efforts du gouvernement s’intensifient et se diversifie pour améliorer la qualité de la prise en charge de la santé du citoyen, qui se traduisent par un ensemble de mesures faisant appel à des technologies récentes, à l’image de la télé-santé, il est incompréhensible de réaliser qu’il est des endroits où l’activité d’une structure tend à disparaître sans attention des pouvoirs publics.La redynamisation de ce centre est sans nul doute un impératif et une nécessité locale et participerait à rendre disponible l’accès aux soins de base, réduisant ainsi davantage les souffrances des citoyens en quête de soins.Au point où sont les choses, l’inspection des lieux par les plus hautes autorités est plus que souhaitable et amènerait un souffle nouveau, nécessaire à la vitalité de ce centre en stimulant les pouvoirs et volontés locaux.
Djamel Meghras
