Le trac de la reprise

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Plus de 187 000 élèves, tous paliers confondus, ont repris, hier, le chemin de l’école.

Certains sont tout heureux de retrouver l’ambiance scolaire et leurs camarades qu’ils n’ont pas revus depuis le mois de juin dernier, alors que d’autres, surtout les nouveaux et ceux ayant changé d’établissement, en passant de l’école primaire au CEM ou du CEM au lycée, avaient quelque peu le ventre noué en raison du trac et la peur d’un environnement nouveau. En revanche, pour ceux qui sont restés dans le même établissement, la rentrée scolaire n’est que la continuité de l’année précédente, puisqu’ils retrouveront, à quelques éléments près, les mêmes camarades de classe. Et pour certains, le même camarade de table et peut-être même les mêmes professeurs. Cependant, pour ceux qui ont le trac après avoir changé d’établissement, les choses sont tout autres. D’abord, pour la plupart des élèves, le nouvel établissement ne se trouve pas dans le même quartier que celui qu’ils ont quitté en juin. Le nouvel établissement est, en effet, souvent plus imposant en raison de l’ampleur de son bloc pédagogique, de ses laboratoires, de ses ateliers, de ses longs couloirs et de son administration comptant plusieurs bureaux. Souvent, les élèves qui passent de l’école primaire au CEM, eux qui sont habitués à voir un directeur, un maître par classe… se demandent à quoi servent tous ces bureaux où officient beaucoup de fonctionnaires. Ils se demandent, aussi, si le rôle de ces derniers ne consisterait pas à les surveiller et à les sanctionner en cas d’écart de conduite. Le trac des élèves le jour de la rentrée peut avoir aussi pour origine le fait de changer de professeurs. Un élève qui passe au CEM, qui a tout le temps travaillé avec un ou deux maîtres, ou à la limite un troisième pour tamazight, conçoit difficilement le fait d’avoir un professeur pour chaque matière et se demande si réellement le professeur d’arabe ne peut pas enseigner l’histoire, la géographie ou les sciences naturelles. Et que va-t-elle lui apprendre cette équipe de huit ou neuf enseignants ? Et sera-t-il en mesure d’assimiler tous les cours qui lui seront dispensés ? Mais avec le temps, il oubliera petit à petit son ancienne école. Il se fera de nouveaux amis et se passionnera, sans doute, des cours de ses professeurs.

B Mouhoub.

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