Un recueil poétique de Mohamed Mékaoui

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“Le sacrilège » est le premier ouvrage de Mohamed Mékaoui. Ce passionné de la littérature n’a eu le fort désir d’éditer ses écrits que lors de circonstances funestes qui lui ont imposé la mise en œuvre d’un recueil poétique tragique. L’auteur laisse ressentir, à travers ses 9 textes poétiques, un ton poignant qui marque l’ouvrage d’amertume. Il raconte la souffrance et le drame d’un père qui perd douloureusement sa fille et qui a été, écrit-il  » Victime d’une négligence médicale grave, étant une immunodéprimée (Aplasie médullaire). Elle a été contaminée par un virus à l’hôpital de Tizi Ouzou, puis décède « . Mékaoui regrette Baya, cette jeune fille de 20 ans et incrimine les responsables de sa disparition. Il dira dans un texte du « Sacrilège », intitulé « Pensée » : « C’est eux sans conscience, sans remords ni repentance, je me prosterne, j’implore Dieu pour leur sentence ».Dans les autres huit textes, l’auteur est désespéré. Il est près de tout lâcher, il semble parfois, vouloir quitter ce monde pour rejoindre un autre plus rassurant, plus réconfortant pour apaiser sa douleur, la douleur de cet “anachorète”. “L’Anachorète” est un poème qui témoigne d’un être qui souhaiterait rompre avec cette vie pour regagner une autre, il dira : “je voudrais être un fou et sombrer avec mon tout, dans le fin fond de l’oubli, ôter tout sens à ma vie, ressembler à cet anachorète, vivant sur une autre planète, se rappelant d’une ombre qui scintille de mille feux;”En dépit de toute sa peine, Mékaoui souligne dans une phrase du poème “Méditation” qu’il accepte aussi bien la vie que la mort et termine par cet texte ses écrits : “Je sais que la justice divine aura bien lieu et que nul repentir ne serait vain”.Mohamed Mékaoui remémore, aussi, son enfance, à travers “La madone”, “La consolation”, “La prémonition”, “Les semblables”.

Fazila Boulahbal

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