Mohamed Mékaoui est né en 1955, dans le village de M’kira (en Kabylie). Ce passionné de la littérature, père de 5 enfants, est comptable de formation et de profession. Il a commencé à écrire dès son jeune âge, mais à aucun moment il n’a décidé de mettre en œuvre ses écrits alors qu’il jouissait d’une vie modeste et heureuse, jusqu’à ce qu’une tragédie tourmente cette vie par un malheur qui l’incite à s’exprimer et lancer un cri de colère à travers « Sacrilège ». L’auteur appelle, dans un entretien qu’il nous a accordé, à la prudence, à la précaution et surtout à la dénonciation que devrait prendre chacun de nous, contre les faits insensés et irresponsables des individus.
La dépêche de Kabylie : L’intitulé de l’ouvrage “Sacrilège” est dense et large dans son sens. Pourquoi ce titre ?ll Mékaoui Mohamed : La maladie que ma fille a attrapé, l’Aplasie médullaire, demande énormément de précaution pour sa protection. Elle n’a pas reçu l’entretien cependant, souhaité. Elle décède après avoir été atteinte d’un virus qui a aggravé son cas. “Sacrilège” c’est pour dénoncer l’irrespect, l’irresponsabilité. J’ai mis en oeuvre “Sacrilège”, pour dire, également merci à tous ceux qui m’ont aidé à essayer de sauver mon enfant.
…Vous rendez hommage dans ce recueil à Ait Menguellet. Quelle est la relation avec le fait et pourquoi précisément ce poète ?
ll … Comme je l’ai souligné dans l’ouvrage, les paroles de Lounis Ait Menguellet inhument toutes mes peines et donnent une saveur à ma vie. C’est dans son œuvre que je me ressource.…Est-ce que vos poèmes sont mis en œuvre pour témoigner surtout pour votre enfant ou pour dénoncer les « responsables ».
ll …Les deux…Je regrette énormément ma fille Baya, mais je tiens à dénoncer ces faits pour qu’aucun de ses proches ne l’oublie, et je lance aussi un appel aux gens pour qu’ils prennent conscience et revendiquent leur droits.
Propos recueillis par F. B.