Les habitants de la petite bourgade de Larbâa Takdimt, située à 5 km du chef-lieu communal de Boudjellil, continuent de broyer du noir, et ce à cause d’une ribambelle d’insuffisances qui touchent presque tous les volets. Le cadre de vie dans cette localité est peu reluisant, avec un isolement qui ne dit pas son nom. «Nous manquons cruellement de moyens de transport. Dans le village, il n’y a aucun transporteur qui fait la navette entre notre village et le reste des localités avoisinantes comme Boudjellil et Tazmalt. Nous souffrons le martyre à cause de cette défection. En conséquence, les habitants qui ne sont pas véhiculés, comme moi d’ailleurs, sont obligés de se poster sur les abords du CW42 A pour faire de l’auto-stop. Les travailleurs et les élèves arrivent presque toujours en retard vers leurs lieux de travail ou d’études », constate avec beaucoup d’amertume un habitant de cette localité. Une localité où il n’existe pas d’école pour les élèves. Il n’y a pas l’ombre d’un groupement scolaire à Larbâa Takdimt, qui compte près de 600 habitants, ce qui pourrait atténuer la souffrance des potaches qui se voient obligés de parcourir plusieurs kilomètres par jour afin de suivre leur scolarité dans les établissements que compte le chef-lieu de Boudjellil. Ce petit village commence à s’agrandir avec une extension urbaine appréciable, induite par l’arrivée de nouveaux habitants qui ont quitté leurs bourgades d’origine encore plus isolées et déshéritées que celle dans laquelle ils vivent actuellement. Pour sa part, l’aménagement urbain enregistre des insuffisances comme le manque de trottoirs, le non bétonnage des ruelles, le manque d’extension des réseaux de l’assainissement, etc. Par ailleurs, dans ce hameau, il existe un ensemble de 48 locaux commerciaux construits dans le cadre de 100 locaux par commune, lesquels demeurent toujours inexploités et ce depuis leur livraison en 2008. En effet, 48 locaux finis sont inutilisables depuis près de 10 années. Pis encore, certains d’entre eux sont squattés par des inconnus. Laissés à l’abandon, les 3 immeubles ne servent présentement à rien.
S. Y.
