La 15e édition lancée samedi

Partager

Le coup d’envoi de la 15e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa a été donné, dans la soirée du samedi dernier au niveau de la cinémathèque de Béjaïa, en présence des autorités, dont le directeur de la culture de Béjaïa, le directeur de la cinémathèque de Béjaïa, le directeur de l’ONDA… Cette manifestation, initiée depuis 2003 par l’association Project’Heurts, s’étendra jusqu’au 15 du mois en cours. Un programme riche et varié entre courts et longs métrages, et documentaires, a été élaboré à cette occasion. À noter que les RCB est la plus ancienne des rencontres cinématographiques du pays, apprend-on des organisateurs. Un nombre de 450 films a été inscrit pour ces rencontres, c’est-à-dire cent films de plus que l’année dernière, informent encore les organisateurs. Il y aura à l’affiche Lili dans les nuages de Toma Leroux, Elevador de Tania Diaz, Tangente de Rida Belghiat et Julie Jouve, Talik de Kais Zaied, En face de Jérémie Guez, Makach Mouchkil, nos identités de Franck Renaud, That lovely life de Rami Aloui, Atlal de Djamel Kerkar, Khalinahaka de Mehdi Barsaoui, Nirin de Josua Hotz, Vers la tendresse d’Alice Diop, Le Voyage de Keltoumde Anis Djâad, De l’autre côté du miroir de Rim Laredj, La passagère de Sarah Hatem, La République des enchanteurs de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, Demain dès l’aube de Lotfi Achour, Le bucher de Said de Julien Sicard, Terre mère de Louiza Benrezzak, PIX de Sophie Linnenbaum, Taschengeld d’Annika Pinske, KAPUT : Broken-the women’s prison at Hoheneck de Volker Schlecht et Alexander Lahl, Le reste est l’œuvre de l’homme de Doria Achour, Maman colonelle de Dieudo Hamadi, Prends, Seigneur, prends de Cedric Dupire et Gaspard Kuentz, Hizam de Hamid Benamra, Fais soin de toi de Mohamed Lakhdar Tati, Nwelli de Amine Kabbes, Je suis là de Farah Abada, A l’aube des mots d’Amel Blidi, The last of us de Ala Eddine Slim, Withered green de Mohamed Hammad, Les quatre saisons de Léon de Pierre-Luc Granjon, Antoine Lanciaux et Pascal le Notre. En attendant les hirondelles, tel est l’intitulé du long métrage sélectionné pour l’ouverture des Rencontres cinématographiques de Béjaïa.

En attendant les hirondelles, en ouverture

Ce film est réalisé par Karim Moussaoui, l’un des initiateurs du Ciné café de Béjaïa. En attendant les hirondelles est un long métrage qui rapporte l’histoire de trois personnages appartenant à trois générations différentes, mais qui vivent tous dans une Algérie contemporaine. Mourad, un promoteur immobilier divorcé, est partagé entre sa relation avec son ex-femme, institutrice à la porte de la retraite avec laquelle il est lié par son unique enfant, et sa nouvelle femme française qui n’arrive pas à se retrouver dans cette situation. Le deuxième personnage est Aïcha, une jeune fille tiraillée par son amour pour Djalil, un jeune homme sans espoir. Las d’attendre, elle accepta la demande en mariage d’un autre homme qu’on lui a présenté. Le destin a fait que ce soit Djalil lui-même qui la conduira vers son futur mari. Sur le chemin vers le sud, son père et sa sœur, qui l’accompagnaient, tombèrent malades et furent hospitalisés. Aïcha devait, alors, passer la nuit à l’hôtel en compagnie de Djalil, avant de reprendre leur chemin, le lendemain, vers la demeure de son mari. Le troisième personnage n’est autre que Dahmane, un neurologue, rattrapé par son passé à la veille de son mariage. Il a été capturé par des terroristes qui l’ont obligé à soigner les malades au maquis. Là il assista au viol collectif d’une jeune femme. Cette dernière, sauvée par les forces de l’armée, chercha après lui, pour lui proposer de donner son nom à son fils, dont elle ne peut connaître le père. Pour elle, le fait qu’il fut présent lors de son viol sans pour autant essayer de lui porter secours fait de lui un complice de cet acte ignoble. Et le seul moyen de se racheter était de donner son nom à son fils. En somme, dans les remous de ces vies qui ont basculé, qui mettent chacun devant des choix décisifs, le passé et le présent se télescopent pour peindre l’Algérie contemporaine.

Salima Mechmeche

Partager