La pollution est un phénomène qui commence à se généraliser à travers toute la région de M’chedallah. En effet, après les chefs de famille dont certains se débarrasseraient de leurs ordures n’importe comment et n’importe où,; c’est au tour des commerçants sans scrupules de suivre ce répressible geste de déposer leurs emballages, et denrées alimentaires périmées en bordure des routes sans qu’ils n’aient un quelconque remord de conscience. C’est un état de fait vérifiable au niveau des principaux axes routiers tel que les bordures de la RN30 entre M’chedallah et Saharidj où l’on remarque des amoncellements de cartons d’emballages en plusieurs endroits. Sur la RN30, il y a ceux déversés par chargements entiers au niveau de l’avant dernier virage à l’entrée sud de la ville de Saharidj sur une surface nue autour du monument des martyrs, à seulement 100 mètres de la décharge contrôlée. Celle-ci est accessible à partir de la RN30 via une voie d’accès goudronnée. Dans la même commune, la route secondaire qui relie M’chedallah à Saharidj via Ath Yevrahim reçoit sa part d’ordures composés de déchets de fruits et légumes au niveau du virage Ighzer Bouzal et Takidhunt. Des déchets jetés sans vergogne en pleine nature par des commerçants intervenant dans cette filière qui a explosé depuis ces cinq dernières années. Dans la commune de M’chedallah, c’est le pont de la RN15 qui enjambe Assif Iwakuren, à la sortie est de Raffour, qui est quotidiennement alimenté par toutes sortes d’emballages provenant des commerces y compris de ceux provenant des cafés et restaurants. On y trouve des dérivés de lait, du concentré de tomates, des yaourts, différentes marques de café, des restes de nourritures cuites, des fardeaux de jus, entre autres. Les mêmes tas de déchets commerciaux sont aussi visible à proximité du pont de la RN26 à la sortie de Chorfa, voire même dans le lit de l’oued versé aussi par chargements entiers. L’on ne cite là que quelques points noirs parmi des dizaines d’autres à travers la région Est de Bouira. Ce qui heurte la logique dans ce cas de figure est le silence complice des riverains et les usagers des axes routiers qui ne bronchent jamais devant cet effroyable incivisme. À cela s’ajoute l’absence de réaction des nombreux organismes de l’Etat directement concernés. C’est un cas urgent qui gagne chaque jour du terrain et sur lequel doit se pencher le législateur par la promulgation de lois beaucoup plus sévères et plus dissuasives. Chez nos voisins tunisiens, en plus de grosses amendes il a été introduit aussi récemment des peines d’emprisonnement pour réduire le comportement destructeur de l’environnement par ces pollueurs démunis de toute forme de civisme.
Oulaid Soualah
