Plusieurs partis d’opposition ont commenté la rencontre ayant regroupé, avant-hier, le Premier ministre, au palais du gouvernement, et les chefs des partis MPA, TEJ et FLN, en l’occurrence Amara Ben Younes, Amar Ghoul et Djamel Ould Abbès, ainsi que leurs chefs de groupes parlementaires. Sur l’écran de la télévision étatique, le Premier ministre a apporté, hier, des précisions à cet effet. Il s’agit, selon lui, d’une «rencontre naturelle avec les quatre partis qui ont soutenu le programme du président de la République». Les partis en question, selon Ouyahia, «veillent à l’application du programme du Président». Dans le même sillage, il a qualifié «d’acceptables» les commentaires de certains partis d’opposition qui se sont demandés «pourquoi le Premier ministre s’est rencontré avec certains partis et non avec d’autres». Il leur a, à ce propos, rétorqué que «le palais du gouvernement appartient à l’État algérien, et que tout parti, désirant une rencontre, n’a qu’à manifester son envie de le faire». Ahmed Ouyahia a, en outre, souligné qu’il est naturel pour le gouvernement, dans un système politique démocratique, de rencontrer ses alliés politiques. «Les alliés du programme présidentiel» précise-t-il. Par ailleurs, le premier ministre aspire à faire de ce genre de rencontres une habitude à la veille de chaque événement important, à l’instar du projet de la loi de finance 2018, qui sera bientôt discuté au Parlement. À propos de la rencontre, il a fait savoir que «c’était l’occasion de discuter du Plan d’action du gouvernement, ainsi que du projet de la monnaie et de crédit». Il a rassuré, dans ce sens, l’opposition sur le fait que le gouvernement n’exclut personne : «S’il y a un sujet qui nécessite concertation de la scène politique, le gouvernement adressera une invitation à tout le monde, même ceux susceptibles d’être contre le projet. Mais dans le cas de cette rencontre, le gouvernement s’est entretenu avec sa base politique», a-t-il expliqué.
Kamela Haddoum.