Ça bouillonne dans le secteur de l’éducation de la wilaya de Béjaïa, moins de deux semaines seulement après la rentrée scolaire. Les proviseurs ont observé un sit-in devant le siège de l’académie alors que les lycéens de Sidi Ali Lebher n’ont pas encore repris les études et certains établissements n’ont pas encore l’effectif pédagogique nécessaire à la bonne marche. Voulant en savoir plus, nous nous sommes rapprochés de Brahim Bader, directeur de l’éducation, qui a donné sa version des choses et les décisions qu’il compte prendre pour remettre le train sur rails. Au sujet du lycée de Sidi Ali Lebher, pour le DE, il y a une sorte de blocus, entre le proviseur et les professeurs, qui dure depuis l’année dernière. Les bulletins du 3e trimestre de l’année scolaire écoulée n’ont été remis qu’à la rentrée de la présente année, fera savoir notre interlocuteur qui dira, aussi, que c’est le chef de service de l’organisation pédagogique, dépêché par ses soins, qui a présidé, le 5 du mois courant, les conseils de classes de cet établissement. Croyant que le quiproquo a disparu, le premier responsable de l’éducation à Béjaïa, se trouve, de nouveau, confronté au même problème au niveau de ce lycée. Le proviseur a refusé de remettre les emplois du temps aux professeurs et ces derniers ont refusé d’enseigner sans avoir leurs plannings. Pour M. Bader, qui a dépêché une autre commission hier, les élèves reprendront les cours, coûte que coûte, le dimanche au plus tard. Ce qui a navré aussi notre interlocuteur, c’est le sit-in inattendu observé par les proviseurs dans une sorte de corporatisme mal placé alors qu’aucune sanction n’ait été prise contre le chef de l’établissement du secondaire de Sidi Ali Lebher. Quant aux abus invoqués par ces directeurs de lycées, ils n’existent que dans leur esprit car, dira Brahim Bader, s’il fallait suivre de près les agissements professionnels de ces derniers, beaucoup d’entre eux auraient à répondre d’abus de certains comportements tel que celui de passer plus de temps à l’académie que dans leurs établissements respectifs. Pour ce qui est de la gestion des personnels de l’académie, en réponse à notre question sur le remplacement du chef du personnel, Fares Oudjedi, par Saïd Kerdjani, le proviseur du lycée de Kherrata, le directeur de l’éducation niera la mise à l’écart du chef du personnel, mais que ceci a été fait à sa demande. D’ailleurs ce dernier, qui venait d’arriver dans le bureau du DE, confirmera sa démission et nous informera de sa mutation en qualité de chef de service des examens. Donc, c’est une simple réorganisation interne. Dans le même sillage des effectifs, le manque d’enseignants, notamment au niveau du primaire, sera résorbé dès ce dimanche. Le premier responsable du secteur de l’éducation dans la wilaya promettra l’affectation des enseignants. «Chaque classe aura son enseignant dès dimanche», dira-t-il avec assurance.
A. Gana.
