Ighil Hammad tente de relever la tête

Partager

Très marqué par la décennie noire, le village Ighil Hammad, situé à 5 km du chef-lieu communal de Saharidj, au nord est de la wilaya de Bouira, tente de « relever » la tête en dépit de tout. Peuplé par environ 1500 habitants, ce village rural, situé au beau milieu du PND (parc national du Djurdjura) a connu un exode rural intense, durant les années 1990, provoqué par le terrorisme islamiste. Les stigmates de cet état de fait sont toujours visibles, avec un retard énorme dans le développement local. La bourgade enregistre des insuffisances en commodités les plus élémentaires, comme l’assainissement, les routes, l’eau potable, l’éclairage public, le transport public de voyageurs, les espaces de loisirs…Cette ribambelles de carences n’arrangent guère les villageois, qui vivent à s’y méprendre comme dans un purgatoire. « Le cadre de vie dans notre village est peu reluisant. Nous manquons presque en tout. Les infrastructures d’accompagnement font défaut. Nous sommes oubliés et délaissés par les pouvoirs publics « , affirme avec beaucoup de dépit l’un des villageois. Dans la foulée, l’on appréhende, ici, à Ighil Hammad énormément l’hiver et sa rigueur, sachant que le village fini toujours par être isolé du reste du monde en raison de la neige et des pluies torrentielles qui empêchent tout déplacement hors du village à cause de l’état dégradé de la route qui y mène, laquelle se trouve toujours sous la menace des éboulements et autres glissements de terrains. Par ailleurs, cette situation qui est assujetti à un sous-développement « criant » ne fait que croître chez certains habitants l’idée de l’exode, car le village est délaissé. Ayant donné 55 martyres à la guerre de libération nationale, le village Ighil Hammad veut sa part de développement.

Y. Samir

Partager