Alors que l’on louangeait, il n’y a pas si longtemps de cela, M. Touati, ancien cadre de l’éducation à la retraite, pour avoir redonné espoir en acceptant d’assurer la direction du centre psychopédagogique d’Aokas et en y imposant une certaine discipline et une gestion rigoureuse, voilà que les parents et les éducateurs demandent dans une correspondance adressée à toutes les autorités compétentes une commission d’enquête sur la gestion du président de l’association DEFI (Défense, Education, Formation et Insertion des inadaptés mentaux). Pêle-mêle, dans leur rapport, les parents dénoncent la mauvaise gestion, la situation dégradée du centre, les intimidations, la “gestion familiale” du centre, la suspension “arbitraire” des éducateurs et l’absence de conditions et de moyens de travail.M. Tabouri, frère et tuteur d’un élève du centre, déclare qu’“actuellement c’est plutôt une garderie, mais ça aurait pu devenir un véritable centre psychopédagogique s’il n y avait pas cette mauvaise gestion de la part du président et de son frère, employé comme responsable des moyens généraux alors qu’il n’en a pas l’envergure ni les capacités ; les rentrées d’argent sont importantes notamment les subventions de la CNAS qui sont de 338 DA par jour et par élève les dons de la communauté européenne (UGP), les dons d’une association caritative de France (La colombe de l’espoir), les dons des bienfaiteurs qui sont fort nombreux et les cotisations prises en charge par l’APC d’Aokas”.Les contestataires indiquent, en outre, que le mandat du bureau de cette association est censé être arrivé à terme en décembre de l’année écoulée mais sans qu’aucune assemblée élective ne soir organisée depuis. En outre, le président mis à l’index serait parent d’un enfant scolarisé dans un autre centre situé à Béjaïa, donc membre de l’assemblée des parents de cette structure et non de celle d’Aokas. Bien plus grave, tient à enrichir M. Idir, “La majorité des membres du bureau de l’association DEFI d’Aokas sont de la corporation de la formation professionnelle choisis par le président lui-même parmi ses collègues de travail”.Ayant démissionné après 4 mois seulement d’activité, l’ancien responsable nous confirma la gestion inique du président qui avait failli faire perdre au centre la prise en charge par CEVITAL de la construction de salles de classe en exigeant de cette dernière le versement du montant adéquat dans les caisses de l’association alors que cette entreprise voulait faire elle-même le suivi des travaux.Disposant d’un clapier (lapins) et d’une batterie de poules pondeuses mis à disposition par une ONG européenne et un particulier, le centre est incapable de donner plus d’un quart d’œuf à un élève lors du déjeuner et la restauration laisse à désirer, selon les éducatrices du centre.Ces dernières nous ont aussi déclaré que leurs indemnités mensuelles ne leur sont remises qu’après les avoir demandées.Mme I. O. nous informa que l’article 2 de son contrat de travail stipule qu’elle aura à travailler 20 heures par semaine alors qu’elle en fait le double pour la moitié du salaire d’une aide-éducatrice. De leur côté Mmes A. R., éducatrice spécialisée, et I. Z., aide-éducatrice, qui font le même travail mais positionnées respectivement à la 13/2 et à la 10/1, ne comprennent pas qu’il n’y ait qu’une petite différence de 1000 DA sur salaire de base pour un écart de 3 catégories et une section dans la nomenclature générale des postes de travail retenue par la Fédération nationale des parents d’enfants inadaptés.En attendant les suites que réserveront les autorités compétentes à cette demande de commission d’enquête, le centre se prépare à fêter la Journée nationale de l’handicapé qui aura lieu le 14 mars.
A. Gana
