La forêt de Bouhlalou, offrant jadis un merveilleux décor de verdure, est, depuis un certain temps, défigurée par les décharges sauvages.
Des dépôts d’ordures en tous genres, notamment sur les abords de la longue et sinueuse route qui la traverse, altèrent, chaque jour, ce poumon de la région. Une route ouverte et bitumée qui devait faciliter la liaison entre les villages de la commune et ceux de la localité limitrophe, Fréha. Cette route est devenue, sur tout son long et au fil des années, une véritable décharge. Une forêt, faisant jonction avec celle de l’Akfadou, est malheureusement, en proie à une agression effrénée très inquiétante. S’étendant sur une superficie de plusieurs hectares, cette espace, où se côtoient plusieurs espèces d’arbres et d’animaux sauvages, est souillée. La sonnette d’alarme doit être tirée pour stopper cette agression contre la nature, car elle menace sérieusement la faune et la flore, mais aussi la santé de ceux qui la fréquentent pour «se ressourcer». La forêt de Bouhlalou cristallise à elle seule la montée de l’incivisme. Selon le membre d’une association de protection de l’environnement, «certains particuliers y déversent allègrement leurs déchets, en tous genres, sans se soucier le moins du monde de ce qu’ils font subir à la nature, mais aussi à santé de leurs concitoyens». Bouhlalou est défigurée chaque jour un peu plus. Pourtant, tout le monde sait que c’est un lieu très prisé par des sportifs. Lors de notre traversée dans cette forêt, le constat est amer: les fossés regorgent de déchets, d’objets hétéroclites, de cannettes de boissons alcoolisées, de bouteilles en verre et en plastique, de sachets débordants d’ordures ménagères, de planches et même d’habits usagés. On y a même abandonné des cadavres d’animaux, nous dira un bénévole qui a participé, à plusieurs reprises, au nettoyage de la chaussée. Pour ce bénévole, la forêt de Bouhlalou doit être préservée et protégée. Hélas, ce n’est pas le cas, en dépit des efforts des associations environnementales. Pour notre guide, «la responsabilité est partagée, car au rythme où vont les choses, l’on s’achemine vers une catastrophe écologique avec toutes les conséquences irrémédiables qui nous attendent à l’avenir». Il est donc urgent de nettoyer cette forêt et la débarrasser de tout ce qui l’étouffe.
Ali Iber