Les travaux d’aménagement inachevés, fermeture de cantines, manque de transport et des manuels scolaires… Ce sont-là les causes principales qui ont empêché un grand nombre d’élèves, au niveau national, de faire leur rentrée. L’association des parents d’élèves ainsi que les syndicats du secteur ont mis en cause la gestion des établissements scolaire par les APC en la qualifiant de «catastrophique». «Nous avons reçu 15 rapports de la part de parents d’élèves concernant les travaux d’entretien qui perdurent dans des établissements scolaire du cycle primaire», a affirmé, hier, Khaled Ahmed, le président de l’association nationale des parents d’élèves. «la plupart des APC sont déficitaires et sont noyées dans les conflits politiques notamment à l’approche des élections locales, ce qui les empêche de mieux gérer les établissements scolaires et d’assurer le transport et l’ouverture des cantines scolaire en temps voulu», a regretté M. Khaled Ahmed. «Nous rejetons le décret exécutif qui donne les prérogatives aux APC pour gérer les établissements scolaires. Nous appelons le premier ministre à réviser cette décision», a-t-il plaidé. Face à cet état de fait, le président de ladite association interpelle le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales pour qu’il «intervienne auprès des walis afin de les pousser à suivre de près les travaux d’aménagements des écoles au niveau national». Ces propos ont été appuyés par le porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour. «Les travaux d’aménagement sont un véritable problème qui touche plusieurs établissements scolaires. Un grand nombre de parents refusent d’envoyer leur élèves à ces écoles», a constaté M. Achour qui expliquera : «Ces travaux étaient censés être effectués et finalisés durant les vacances scolaires, mais les entreprises en charge de les réaliser n’ont pas respecté les délais qui étaient fixés entre un mois et 45 jours». Questionné sur le manque de manuels scolaires, M. Achour l’a imputé à «l’incompétence des services du ministère de l’Education qui n’arrivent pas à en gérer convenablement la distribution». Il a également pointé du doigt «la mafia du livre scolaire qui pratique la commercialisation informelle des manuels scolaires». Par ailleurs, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, avait souligné que son département «a mis en place des commissions de suivi pour résoudre toutes les lacunes enregistrées depuis la rentrée scolaire». Concernant les manuels scolaires, elle avait assuré qu’ils «sont disponibles dans tous les établissements», précisant que l’Office national des publications scolaires «a diversifié les créneaux de diffusion des livres, qui passent par la vente au niveau des établissements scolaires, les librairies et le Salon des manuels scolaires».
Samira Saïdj
