Les collégiens débrayent

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Les collégiens du CEM Bouragba Lakhdar, sis au village agricole de la commune d’El-Hachimia, 25 km au sud de la wilaya de Bouira, n’ont pas voulu rejoindre leurs salles de classe, hier matin, pour exiger l’ouverture d’un réfectoire qui fait défaut depuis plusieurs années. Cette année encore, les élèves, issus pour la plupart des villages avoisinants, n’auront pas droit à la restauration dans leur établissement et sont privés de la solution palliative qui avait été prise les années précédentes, à savoir se restaurer au niveau de l’école primaire Bak Aissa, située à proximité du collège. Seulement, avec les restrictions budgétaires, l’administration de l’école primaire ne pourrait plus les prendre en charge. «Par le passé, cette école primaire arrivait à garantir des repas à tous ces élèves grâce à l’apport budgétaire de l’APC d’El Hachimia et l’APW de Bouira», nous a-t-on fait savoir. Cependant, les budgets qui leur sont alloués ne suffisent plus à assurer des repas pour les élèves des deux paliers, apprend-t-on encore. Cette année, ils sont près de 100 inscrits en régime de la demi-pension et qui ne bénéficieront pas de restauration au CEM. Au fait, ces collégiens arrivent à El-Hachimia par transport scolaire à 7 h du matin et ne repartent chez eux qu’après 17 h. Désormais, ils n’auront d’autres choix que de poursuivre leur scolarité le ventre vide. Devant cette situation, ces collégiens ont observé, hier, un arrêt de cours pour interpeller les responsables de l’éducation et les autorités locales sur leur cas, en exigeant des solutions afin de leur garantir la restauration. Le collège Bouragba Lakhdar a été livré il y a six ans mais sans réfectoire. «Ceux qui l’ont conçu pensaient sans doute que le CEM allait seulement accueillir les collégiens de la ville qui rentrent d’habitude chez eux à midi», tente de justifier notre interlocuteur. Mais, depuis des collégiens issus des villages de la commune ont intégré progressivement l’établissement. Entre temps, l’administration n’a pas songé à créer un réfectoire du moment que les collégiens se restauraient à l’école primaire voisine. À présent, l’ouverture d’un réfectoire au CEM devient plus qu’une nécessité. Les responsables de l’éducation doivent d’ores et déjà se pencher sur le problème. On souligne que le même problème se pose également au niveau du CEM Kacem Nait Belkacem du centre-ville d’El Hachimia.

D. M.

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