Au rythme d’un quotidien difficile

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Même si le village Imesdurar ou M'Zarir, situé au nord de la commune de Saharidj qui culmine à près de 1 200 mètres d'altitude, est d'une beauté féerique avec un panorama paradisiaque, il cache, néanmoins, mal la difficulté du quotidien de ces habitants.

Imesdurar est desservi par un chemin sinueux qui rejoint sur quelques kilomètres seulement la RN30 reliant la wilaya de Bouira à Tizi-Ouzou. Délabré et vétuste, ce chemin met dans tous leurs états les automobilistes tant il est usé. Le volet aménagement urbain souffre de carences multiples comme la vétusté des réseaux de l’assainissement et de la distribution de l’eau potable (AEP). Cette localité a connu un exode rural important surtout durant la décennie noire où les terroristes islamistes faisaient des incursions en terrorisant ce paisible village. Ce qui les a contraints de quitter leurs demeures et leurs terres pour aller s’installer sur la plaine du Sahel. Cependant, le retour à la paix civile n’a pas pour autant permis à ce village de retrouver une vie normale étant donné que les temps ont changé et avec eux les exigences de l’heure (confort, habitat, aménagement urbain,…) qui y font défaut. Actuellement, il y subsiste environ 500 âmes à Imesdurar tentant vaille que vaille de vivre malgré les multiples déficits. Les villageois se sentent «oubliés» par les pouvoirs publics qui ne se rappellent d’eux qu’à la veille de chaque élection. «Durant tout le mandat, notre village est oublié et voué à la marginalisation. Toutefois, à la veille des élections on se rappelle soudain de nous et les différents candidats nous font les yeux doux», peste un habitant. Quant à la masse juvénile, celle-ci se trouve complètement délaissée, car elle n’a bénéficié d’aucun espace de loisirs et de sports. «Nous n’avons ni un stade, ni un foyer de jeunes pour combler nos loisirs. Les journées nous paraissent longues et creuses», déplore un jeune du village. La localité nécessite un véritable programme de développement pour sortir sa population de son sous-développement.

Y. Samir.

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