Les dos d’ânes posent problème

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Les dos d’ânes installés sur les chemins de wilaya (CW) n°5 et 6, entre la ville de Bouira et la commune d’Ait Laaziz sur 10 km, posent un gros problème pour les automobilistes et plus particulièrement les transporteurs de voyageurs. Selon ces derniers, que ce soit ceux posés par des citoyens ou par les services des Travaux publics, «ces ralentisseurs sont installés de manière anarchique et sans le respect d’aucune norme». «Non seulement il y’a trop de dos d’ânes, mais cils sont infranchissables, car posés en l’absence des normes et ne sont souvent pas signalés par des panneaux», s’insurge un habitant habitué à emprunter le CW5. Et d’ajouter : «si vous n’êtes pas de la région et vous passez par hasard par cette route, vous risquez d’endommager votre voiture car aucun panneau n’indique la présence de ralentisseurs.» Selon notre interlocuteur, sur le chemin menant au chef-lieu de la commune d’Ath Laaziz et aux localités de Beni et Amen Grour, pas moins de dix sept ralentisseurs ont été installés. Si quelques-uns de ces d’os d’ânes ont été mis en place par des citoyens habitant aux bords de la route pour obliger les automobilistes à ralentir et aussi limiter le risque d’accidents, d’autres ont été aménagés par les services des Travaux publics. Seulement et dans les deux cas, «leur pose ne répond pas aux normes en vigueur et demande à être entièrement revue». Pour notre interlocuteur, si l’installation de ces ouvrages est parfois nécessaire et indiscutable, la manière avec laquelle ils sont conçus reste très discutable. Dans certains cas, c’est l’absence de réaction des pouvoirs publics qui est à l’origine de cette anarchie. Dans bien des cas, des citoyens se voient obligés d’aménager des ralentisseurs en béton ou parfois en terre car leur plainte auprès des responsables locaux quant aux dangers d’accidents qui guettent leurs proches restent sans réponse. À Ait Laaziz, cette situation est devenue intenable et n’a pas tardé à faire réagir les transporteurs de voyageurs assurant la desserte entre le chef-lieu de wilaya et la commune. En effet, ces derniers ont entamé une grève depuis lundi dernier pour exiger des autorités locales à ce que l’on élimine les ralentisseurs installés anarchiquement. Le même problème s’est posé il y a quelques années sur le même chemin à hauteur de la localité de Draâ Lakhmiss, à la sortie de la commune de Bouira. À l’époque les transporteurs de voyageurs ont exigé des autorités d’interdire aux citoyens d’installer des dos d’ânes devant leurs domiciles. Ils ont fini par avoir gain de cause.

D. M.

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