La grève nationale de trois jours des travailleurs des communes, à laquelle a appelé le Syndicat national autonome des personnels de l’administration (SNAPAP), a été largement suivie, hier, dans la wilaya de Béjaïa. La majorité des communes ont été paralysées au premier jour de cette grève. Après une accalmie de quelques mois et devant la non-satisfaction de leur plate-forme de revendications socioprofessionnelles par les pouvoirs publics, les communaux sont revenus à la charge, en observant une grève de trois jours à partir d’hier. En tête des doléances de ces travailleurs, la révision du statut général de la fonction publique, qui consacre, selon un syndicaliste du SNAPAP, «la précarité de l’emploi pour les communaux». En outre, ces ouvriers des communes, qui se considèrent les plus marginalisés des salariés de la fonction publique, réclament une hausse conséquente dans les salaires et les primes. «Dites-moi comment peut-on vivre avec un salaire de 18 000 ou 15 000 DA. Aussi, nous exigeons l’octroi de primes aux communaux à l’instar des travailleurs d’autres secteurs», a déclaré un représentant du SNAPAP à Béjaïa. Par ailleurs, ces protestataires, qui se disent déterminés à poursuivre le mot d’ordre d’une grève cyclique de trois jours jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, ont réitéré, hier, leur refus catégorique du nouveau code de travail. «Nous sommes contre le nouveau code de travail élaboré sans la concertation des travailleurs», a-t-on affirmé. Les autres revendications soulevées par ces communaux concernent le départ à la retraite sans la limitation d’âge et la suppression effective de l’article 87 bis. Bien que le mot d’ordre de la grève ait été largement suivi, le SNAPAP a donné des consignes à ses syndiqués pour observer un service minimum. Il s’agit essentiellement d’effectuer la collecte des ordures ménagères des structures sanitaires et des établissements scolaires, ainsi que la distribution de l’eau potable.
B. S.
