Malaise organique au RCD

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Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) est à nouveau secoué par des turbulences au niveau de la wilaya de Béjaïa. Cette fois-ci se sont une élue à l’APW et le désormais ex-président du bureau régional et ex-membre du Conseil national de ce parti qui ont été dans le collimateur de la direction du parti. Si l’élue à l’APW a démissionné après avoir réfuté tant bien que mal sa suspension, il n’en demeure pas moins que le cas du président du bureau régional de ce parti à Béjaïa, qui aurait été suspendu et attend toujours sa comparution devant un conseil de discipline, reste une équation politique à plusieurs inconnus, vu la compétence et le militantisme de ce cadre du RCD. Ainsi, l’élue RCD à l’APW de Béjaïa, en l’occurrence Mme Farida Kafi, a démissionné des rangs du RCD. «Ayant adhéré par conviction et pour le changement, je me suis retrouvée dans un parti où règne conflits, rapports de force, tribalisme et régionalisme. Mes rapports à l’encontre de la direction régionale sont restés sans suite et mon indignation fut immense lorsque à 23h30, dans les coulisses du congrès, tenu les 9 et 10 février dernier, le responsable du BR de Béjaïa me notifie une suspension sans aucun motif inscrit», souligne cette élue dans sa missive de démission, transmise au président du bureau régional de Béjaïa en date du 10 février passé. Cette militante convaincue avait rejoint les rangs du RCD en août de l’année écoulée. Dans un post sur sa page facebook, l’ex-élue du RCD n’a pas manqué, en filigrane, d’égratigner ses détracteurs, révélant «certaines formations politiques soit disant démocrates sont de vrais sectes qui méprisent la femme élue et cries haut et fort qu’elles sont contre la politique des quotas mais oublient que les femmes au sein de la sphère de décisions sont des femmes qui font tout pour se pérenniser et exclure les autres compétences». Concernant la suspension du responsable du bureau régional, en l’occurrence M. Deboub, et selon un militant du même parti qui a préféré garder l’anonymat, celle-ci demeure effective et que ce dernier «n’a même pas renouvelé sa carte de militant 2018». C’est dire que le divorce semble être consommé entre ce cadre et la direction de son parti. Pour rappel, dans une déclaration datée du 5 février dernier, 86 militants avaient annoncé leur démission de la section d’El-Kseur du RCD. Cette démission collective fait suite à la suspension de dix militants activant dans ladite section, expliquent les signataires de la déclaration dont nous détenons une copie. Dans cette dernière, ils soulignent que «nous avons perdu tout espoir de voir le RCD exercer une vraie démocratie. Néanmoins, notre démission organique ne nous absout pas de notre responsabilité en tant que militants politiques. Nous resterons à la disposition de nos concitoyens et de tous les militants pour la construction d’une Algérie forte et prospère». Cela dit, depuis le dernier congrès du RCD, ce parti ne cesse de connaitre de nombreuses turbulences dans la wilaya de Béjaïa.

Rachid Z.

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