Un ambitieux programme de logements sociaux a été inscrit au profit de la commune d’Amizour. Il s’agit, nous informe-t-on, d’un parc composé de 840 logements de type publics locatifs.
«Ces logements, dont l’implantation est localisée sur différents sites de l’agglomération du chef-lieu communal, viennent d’être mis en chantier», nous fera savoir un responsable de l’instance communale, indiquant que ce programme est inscrit à l’indicatif de l’OPGI, le promoteur public de l’immobilier. «Il y a plusieurs entreprises qui interviennent simultanément sur les chantiers. Quant à la dotation budgétaire nécessaire, elle est mobilisée grâce à la mise à contribution de programmes sectoriels de développement », ajoutera-t-il encore. Contrairement aux programmes précédents, dont les appartements étaient attribués quasiment à l’état de chantier, celui en cours, et même à venir, ne pourront plus l’être, avant d’avoir été viabilisés et raccordés aux VRD. «Le wali a beaucoup insisté sur ce point, autant que sur l’impératif du respect des délais de réalisation et de la qualité des travaux », nous fait savoir le responsable de l’APC. La réalisation de ces centaines de logements devrait permettre de résorber quelque peu la demande sociale et atténuer la pression qui pèse sur cette formule très prisée du reste. En effet, apprend-on, l’administration locale croule sous une avalanche de dossiers, dont le nombre est en constante augmentation. «Nous avons atteint un record historique de plusieurs milliers de demandes en instance de traitement», nous confie-t-on. D’aucuns parmi les demandeurs de logement, attestent que leur attente dure depuis plus de dix ans. «Chaque année d’attente est une éternité, tellement les conditions d’habitation sont à la limite du supportable», se lamente un père de famille, prétendant au logement LPL. Résidant à la périphérie de la ville, un autre souscripteur à cette formule soutient, lui aussi, crécher depuis des lustres, dans des conditions de précarité extrêmes. «C’est une vie de damnés. Nous endurons, ma petite famille et moi, la souffrance au quotidien dans une masure menaçant ruine. Mon unique espoir de pouvoir m’extraire de ces ténèbres, reste l’accès à un logement social», lâche-t-il, sur un ton mi-confiant, mi-sceptique.
N. Maouche

