Avant la fin du mandat de l’exécutif communal actuel, les habitants de Harchaw, un village non loin du chef-lieu Tighilt Bougueni, montent au créneau pour réclamer la concrétisation du réseau d’assainissement tant attendu. En effet, pour se faire entendre, ils n’ont trouvé mieux que de fermer le siège de l’APC. Leur action a commencé mercredi et s’est poursuivie durant la journée de jeudi. «Nous avons interdit l’accès à l’APC aussi bien aux fonctionnaires qu’aux élus. Ces derniers n’ont pas entendu nos cris de détresse au sujet de ce réseau d’assainissement», nous répondra un protestataire. Pour notre interlocuteur, c’est l’APC qui devrait trouver une solution à ce problème. Dans cet ordre d’idées, nous avons appris que les habitants du village sis en aval (Tafergalt) ont carrément refusé que ce réseau traverse leurs terres. «Est-ce que c’est normal de pénaliser toute une population pour ce seul prétexte? Que font alors nos autorités si ce n’est de régler ce genre de problème?», s’interrogera un autre protestataire. Et à un autre de souligner : «c’est bientôt la fin du mandat de ces élus. Les autres qui viendront à leurs places nous diront qu’ils n’étaient pas aux commandes lorsque ce réseau était bloqué». Devant cette situation, les protestataires interpellent le chef de daïra à intervenir sinon ils ne lâcheraient pas prise. Du côté de l’APC, ce sont aux habitants du village de s’entendre avec leurs voisins. «Nous n’avons aucun droit de forcer les opposants à laisser ce réseau traverser leurs terres. Il faudrait que les deux comités de villages s’entendent entre eux. Nous espérons qu’un terrain d’entente soit trouvé afin de satisfaire les deux parties», nous confiera une source proche de l’APC. Toutefois, les habitants de Harchaw comptent maintenir la pression jusqu’à la satisfaction de leur revendication qu’ils jugent légitime.
Amar Ouramdane
