La région d'Ath Mansour est réputée pour être une terre de culture de la pêche blanche qui faisait jadis sa renommée.
En effet, à l’époque où les habitants pratiquaient l’agriculture, ce fruit était produit à profusion dans les vergers de cette localité, au point où il était « exporté » vers plusieurs régions du pays, comme le Sétifois et le Constantinois par exemple. Ce fruit qui mûrit vers le début de l’automne a des caractéristiques qui lui sont propres comme sa couleur, « partagée » entre trois couleurs: le vert, le jaune et le rouge mat, en sus de sa saveur succulente qui « titille » le palais. Sucrée et légèrement acidulée, la pêche blanche garde toute sa place chez la ménagère de la région, même si sa culture a diminué drastiquement ces dernières années, car le travail de la terre et l’entretien des vergers et autres jardins familiaux, où poussaient des pêchers et toutes sortes d’arbres fruitiers, a « dramatiquement » reculé. Aujourd’hui, il ne subsiste que quelques spécimens de cet arbre que l’on trouve essentiellement dans la région d’Ath Mansour et d’un degré moindre à Ahnif, El Adjiba et Saharidj. Les quantités produites de ce fruit ne cessent de dégringoler d’année en année à cause de multiples motifs comme la mouche des fruits qui pond des œufs dans la pulpe de la pêche, où des larves font leur apparition quelques jours après, en infestant gravement ce fruit lequel devient impropre à la consommation. Aussi, la sécheresse qui frappe encore de plein fouet la région, ce qui a provoqué la diminution de la production. Qu’à cela ne tienne, nonobstant ces facteurs qui « agissent » en défaveur de la production optimale de la pêche blanche, il y a toujours une quantité qui est récoltée par les soins des ménages -et ils sont rares- lesquels possèdent encore des vergers où le pêcher « résiste » encore. La dégustation de ce fruit de « luxe » se fait toujours avec plaisir, et le jus de la pulpe de la pêche blanche fait saliver les dégustateurs. Ces jours-ci, ce fruit a fait son apparition au marché hebdomadaire de M’Chedallah, où il a été constaté sa vente mais en quantité insuffisante. Seul un marchand proposait aux clients, mardi dernier, ce fruit devenu rare. À 200 DA/kg, la pêche était « dévorée » seulement des yeux par ses « amoureux », trop chère pour leur budget. «C’est vraiment dommage, à 200 DA/kg la pêche blanche, on est frustré de ne pas pouvoir la déguster», regrette un père de famille rencontré devant l’étal dudit marchand. Ce dernier, explique que le prix est « normal » vu la production médiocre.
Y. Samir

