“Des investisseurs sont dans une impasse faute d’informations » a déclaré hier Rédha Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), lors d’une conférence de presse sur le marché du lait et dérivés, tenue au siège de l’Union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA). En effet, l’absence d’une base de données pour aider les investisseurs à s’informer sur ce marché a créé une anarchie.Ainsi, l’investissement dans le secteur de la margarine dont les besoins sont estimés à 150 mille tonnes annuellement a atteint une capacité de production de 500 mille tonnes. Pour cela, des entreprises ont été contraintes de cesser leur production pour saturation du marché, d’autres se sont tournés vers des pays africains pour écouler leur marchandise. » Certains ont eut recours aux prêts pour investir dans ce domaine, mais ils n’ont pu les rembourser » a ajouté l’ex-ministre de la PME.le marché du lait et dérivés vient en 2° position des importations après celui des céréales. Il est estimé à 600 millions USD. La demande nationale est de l’ordre de 4 milliards de litres par an, au moment où la production nationale ne dépasse pas 1,6 milliards de l/an. L’importation s’axe sur les poudres de lait pour lesquelles l’Algérie est le deuxième importateur en Afrique après le Nigeria. 110 laiteries transforment annuellement 100 millions de litres. Ainsi, l’Algérien consomme 120 l/an, au moment où la norme fixée par l’OMS est de 90 l/h/an, cela est dû au déclin du pouvoir d’achat des citoyens, qui trouvent en cette matière, dont les prix sont subventionnés par l’Etat un substitut à d’autres besoins. Concernant le fromage, le fondu est le plus consommé avec 20 mille tonnes/an, quant au fromage blanc, sa consommation était de 14 mille tonnes en 2003, tandis que la production locale était de 25 mille. t. Pour le beurre, M. Hamiani dira que cette matière à base d’huiles animales a perdu de son importance au profit de la margarine qui est à base d’huiles végétales, dont les utilisations sont variées et les prix moins élevés. A propos du yaourt, la production nationale a réussi une autosuffisance. Evoquant la qualité de la production sur le marché national, le conférencier dira que la concurrence fait défaut.Les produits sont les mêmes, cela nécessite de penser dans l’avenir à des produits plus élaborés.
Naïma B.